Washington donne son feu vert à la vente de quatre drones MQ-9B SeaGuardian à Taïwan

Alors que l’Armée populaire de libération [APL] maintient sa pression militaire sur Taïwan, avec encore l’envoi, le 2 novembre, de six chasseurs [2 J-16, 2 J-10 et 2 Su-30], d’un avion de patrouille maritime Y-8 ASW et d’un appareil de renseignement, Washington a autorisé une cinquième vente d’équipements militaires à Taipei en moins d’un mois [et la troisième en deux semaines].

Ainsi, après avoir donné son feu vert à la vente de 400 missiles anti-navire RGM-84L-4 Harpoon Block II, de 135 missiles de croisière AGM-84 SLAM ER [Standoff Land Attack Missile / Expanded Response], de 11 systèmes d’artillerie HIMARS, et de six nacelles de reconnaissance MS-110 RECCE, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des exportations d’équipements militaires américains, a recommandé au Congrès d’accepter un contrat de 600 millions de dollars portant sur la livraison à Taïwan de quatre drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9B SeaGuardian du constructeur General Atomics.

Cette vente « permettra d’améliorer les capacités de [Taïwan] à répondre aux menaces présentes et futures en lui fournissant des capacités de renseignement, surveillance et reconnaissance, de ciblage et de frappe contre des objectifs terrestres, navals et sous-marins », a justifié la DSCA.

Dernier né de General Atomics [ses essais en vol ont pris fin en septembre, le MQ-9B SeaGuardian peut être équipé d’un radar à ouverture synthétique Lynx ou d’un radar de surveillance maritme SeaVue conçu par Raytheon, d’une boule optronique Wescam MX-20 ainsi que d’une nacelle Sage 750 qui, fournie par Leonardo, permet de rechercher, d’identifier et de suivre les émissions radars provenant de sites terrestres et de navires. En outre, il est en mesure d’emporter des bouées acoustiques.

Pour Taïwan, l’acquisition de quatre MQ-9B SeaGuardian permettra de donner à ses forces navales une capacité de surveillance maritime à longue portée, en complément de leurs 12 avions de patrouille P-3C Orion et de leurs drones tactiques NCSIST Albatross [ou Chung Shyang II] de conception locale.

« C’est la dixième vente d’armes à Taïwan sous le président Trump et la troisième fois en en deux semaines que le gouvernement américain a fourni à notre pays des armes défensives importantes qui permettront à Taïwan de renforcer ses capacités et sa confiance dans la défense de la paix dans le détroit de Taïwan », a commenté le ministère taïwanais de la Défense, peu après la publication de l’avis de la DSCA.

Au cours de ces quatre dernières années, l’administration Trump a également autorisé la vente de 66 avions de combat F-16 Viper, de 250 missiles sol-air Stinger et de 108 chars M1A2 Abrams.

Pour le moment, les autorités chinoises n’ont pas encore réagi officiellement à cette nouvelle vente potentielle d’équipements militaires américains à Taïwan, qu’elles considèrent comme une province rebelle. Et elles reprendront certainement, à la virgule près, les précédents communiqués qu’elles ont diffusés ces dernières semaines. « La Chine exhorte vivement la partie américaine à abandonner immédiatement ses projets de vente d’armes à Taiwan et à cesser ses contacts militaires avec à Taiwan », avaient-elles affirmé, le 27 octobre dernier.

Photo : © General Atomics

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