Les forces spéciales néo-zélandaises au centre d’une polémique pour un raid mené en Afghanistan, en 2010

Le Special Air Service de Nouvelle-Zélande (NZ SAS), c’est à dire l’unique unité des forces spéciales néo-zélandaises, a été engagé à plusieurs reprises en Afghanistan entre 2001 et 2011. Et il s’y est particulièrement bien illustré si l’on en juge par les distinctions qui lui ont été décernées.

Seulement, deux journalistes d’investigation, Nicky Hager et Jon Stephenson, sont venus ajouter un ombre au tableau en publiant un livre qui, intitulé « Hit and Run », soutient que le NZ SAS a commis une bavure au cours d’une opération menée en représailles après la mort de l’un des siens, le lieutenant Tim O’Donnell, tué par un engin explosif improvisé en août 2010, dans la province afghane de Baghlan.

Les deux journalistes expliquent que l’opération en question, lancée le 22 août 2010 sur la base de renseignements erronés, a pris pour cible des civils afghans et non des insurgés. Et d’avancer que six villageois, dont une fillette de 6 ans, y ont laissé la vie.

À l’époque, cette opération fut évoquée par Mohammad Ismail, le chef du district de Tala Wa Barfak. Ce dernier avança que 8 civils avaient été tués lors d’un raid « héliporté », conduit avec l’aide d’hélicoptères américains. Ce que Wellington réfuta, affirmant au contraire que 9 taliban avaient été neutralisés au cours de cette mission. D’où, d’ailleurs, l’accusation de MM. Hager et Stephenson, lesquels affirment que le gouvernement néo-zélandais a couvert cette « bavure ».

Depuis la publication de leur livre, la polémique a pris de l’ampleur. « Les Néo-Zélandais sont légitimement fiers de la réputation de nos forces spéciales et de nos forces armées en général, et ne souhaitent pas que celle-ci soit mise en cause, donc ils méritent d’être rassurés sur le fait que nos forces ne se sont pas mal comportées », a déclaré Peter Dunne, le chef du parti « United Future », qui participe à la coalition de centre-droit actuellement au pouvoir à Wellington. « La saga actuelle, constituée de révélations et de contre-révélations, ne permettra pas de faire la lumière. Il faut donc lancer une forme d’enquête indépendante' »a-t-il ajouté.

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