Une nouvelle version du plan Vigipirate est entrée en vigueur

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Créé en 1978 pour prendre en compte la menace terroriste, le plan Vigipirate avait évolué en 2003 avec l’instauration de 5 niveaux d’alerte, avec une signalétique basée sur des couleurs (blanc, jaune, orange, rouge et rouge écarlate).

Puis, en 2014, il fut décidé de réduire à 2 le nombre de niveaux d’alerte et, par conséquent, d’abandonner les couleurs pour un logo représentant un triange rouge bordé de noir et portant la mention « Vigipirate » en temps normal et « alerte attentat » en cas d’attaque terroriste.

Seulement, après les attaque de janvier et novembre 2015, il apparut que cette nouvelle mouture n’était pas forcément adaptée à l’évolution des menaces ainsi qu’à la situation sécuritaire. Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, l’an passé, Louis Gautier, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), avait indiqué qu’une réflexion était en cours pour remanier, une fois encore, le plan Vigipirate.

Le SGDN avait donné au moins deux raisons pour justifier cette évolution. Il fallait en effet trouver une « articulation » entre les documents régissant le déploiement de soldats sur le territoire national (c’est à dire entre l’instruction interministérielle n°10100 et le contrat opérationnel de protection des armées).

En outre, le niveau « alerte attentat », qui correspond à une posture d’urgence maximale de courte durée, ayant été maintenu en Île-de-France (et en Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis juillet 2016), paraissait alors « complètement dépassé (…) par la déclaration de l’état d’urgence » faite après lees attentats du 13 novembre 2015.

Et c’est ainsi qu’un nouveau plan Vigipirate, « adapté à l’évolution des menaces » vient d’entrer en vigueur, ce 1er décembre, après avoir été validé la veille lors d’un Conseil de défense tenu à l’Élysée.

Désormais, il faut compter trois niveaux d’alerte au lieu de deux : « Vigilance », qui correspond à une « posture permanente de sécurité », accompagnée d’une centaine de mesures spécifiques, « Sécurité renforcé », qui sera activé en cas de menace terroriste élevée ou très élevée, avec l’activation de 216 mesures additionnelles (dont certaines sont confidentielles), et « Urgence attentat », qui prévoit la mise en place d’une cellule de crise après une attaque ou en cas de menace « imminente », ainsi que des mesures d’exception, comme par exemple la fermeture d’infrastructures de transport.

Ce nouveau plan Vigipirate prend en compte de nombreux scénarios d’attaque et doit permettre de renforcer les réponses contre de nouvelles menaces, comme les drones piégés et les cyberattaques. Enfin, il veut également faire de chaque citoyen un acteur vigilant de la sécurité.

« Par son comportement responsable, tout citoyen contribue à la vigilance, à la prévention et à la protection de la collectivité contre les menaces terroristes. Le plan public Vigipirate familiarise les citoyens avec les comportements à adopter dans le contexte d’une menace terroriste », peut-on lire dans la brochure [.pdf] diffusée par le SGDSN.

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