Syrie : Un important chef militaire de l’ex-Front al Nosra tué par une frappe aérienne

saraqeb-20160909Le 31 août, l’État islamique (EI ou Daesh) annonçait la perte de son responsable des « opérations extérieures », Abou Mohammed al-Adnani, tué par une frappe effectuée, a priori, par un drone américain MQ-1 Predator. Seulement, Moscou avait aussi affirmé être à l’origine de ce raid… Qu’en sera-t-il avec la mort d’Abou Omar Saraqeb, un chef militaire de premier plan du Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra), un groupe jihadiste appartenant à la coalition rebelle « Jaish al-Fatah » (Armée de la conquête)?

En effet, le Front Fatel al-Cham a fait savoir, via son compte Twitter, que « le commandant de l’Armée de la conquête Abou Omar Saraqeb était mort en martyr dans une frappe aérienne dans la province d’Alep. » Étant donné que le ciel est encombré dans cette partie de la Syrie, avec la présence d’avions russes, syriens et turcs, sans oublier ceux de la coalition international anti-EI dirigée par les États-Unis, il est compliqué, pour le moment, de savoir qui a mené ce raid contre ce chef jihadiste.

Selon les premiers éléments disponibles, Abou Omar Saraqeb (alias d’Abou Hajjar al-Homsi ou Abou Khaled Loubnan) assistait à une réunion entre plusieurs chefs de l’Armée de la conquête quand le bâtiment où il se trouvait a été visé.

Considéré comme ayant été le fondateur de la branche libanaise du Front al-Nosra, Saraqeb avait combattu les troupes américaines en Irak, aux côtés d’Abou Moussab al-Zarkaoui. Puis, en 2015, il avait été l’un des chefs militaires à diriger les opérations pour prendre le contrôle de la région d’Idleb, en Syrie. Au sein de l’Armée de la conquête, qu’il avait contribué à créer, il dirigeait il y a encore peu les combats dans le sud de la province d’Alep, où les forces gouvernementales ont repris, ces derniers jours, plusieurs secteurs.

Pour rappel, cette « Armée de la conquête » réunit, outre l’ancien Front al-Nosra, plusieurs factions islamistes, dont Ahrar al-Sham, qui compterait, dit-on, parmi ses soutiens l’Arabie Saoudite et le Qatar.

Pour le chercheur Charles Lister, du Middle East Institute, la perte de Saraqeb est un coup dur pour le Front Fateh al-Cham dans la mesure où il était « considéré comme un unificateur des rangs islamistes. »

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]