La rénovation de 55 Mirage 2000D a été confiée à Dassault Aviation et à MBDA
Prévue par la Loi de programmation militaire 2009-2014, puis reportée à des jours meilleurs en raison des contraintes budgétaires, la rénovation des Mirage 2000D, actuellement très sollicités au Levant, où ils frappent Daesh quotidiennement, ou presque, vient enfin d’être lancée.
En effet, dans un communiqué, la Direction générale de l’armement (DGA) a annoncé la notification du marché de rénovation « à mi-vie » de 55 Mirage 2000D à Dassault Aviation et à MBDA.
« Cette décision témoigne de la confiance que place la DGA dans le savoir-faire de Dassault Aviation et de ses partenaires industriels en matière de modernisation d’avions », a réagi le constructeur français.
Initialement, cette modernisation devait concerner 77 appareils, pour un coût estimé, en 2009, à 740 millions d’euros. Puis, la « cible » a été réduite à seulement 45 exemplaires, sur 71 avions en parc.
Mais, comme l’avait expliqué, en octobre 2015, le général André Lanata, le chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA), la « rénovation de 10 Mirage 2000D supplémentaires permettrait en outre de prendre en compte l’attrition sur la période 2020-2032 pour maintenir 185 avions de chasse en parc ». Il aura donc été écouté.
Cette rénovation du Mirage 2000D est « absolument nécessaire », avait encore fait valoir le général Lanata. « C’est cette flotte pivot qui nous permet de garantir le format de l’armée de l’Air et notre capacité à tenir nos opérations dans la durée », avait-il souligné.
Concrètement, la modernisation de ces 55 Mirage 2000D consistera à moderniser leur avionique et à leur donner une capacité canon air-sol ainsi que la possibilité d’emporter des missiles d’autoprotection MICA infrarouge en lieu et place des actuels MAGIC.
Les premiers Mirage 2000D ainsi rénovés devraient être livrés en 2019. Ces appareils, dont le retrait du service est prévue au-delà de 2030, seront destinés à effectuer des missons pour lesquelles l’ensemble des capacités des Rafale ne sont pas requises, ce qui permettra ainsi de préserver le potentiel opérationnel de ces derniers.
