Des avions d’attaque américains A-10 Warthog ont détruit une centaine de camions-citerne de Daesh

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L’US Air aura tellement de mal à se passer de son célèbre avion d’attaque A-10 Thunderbolt II (ou Warthog) qu’il est désormais question de retarder son retrait du service actif en raison de son taux d’utilisation élevé dans les opérations en cours. Du moins, c’est ce qu’a affirmé, le 10 novembre, le général Herbert Carlisle, chef de l’Air Combat Command.

Depuis octobre, et après un premier engagement en Irak, 12 appareils de ce type ont été affectés à la base turque d’Incirlik afin de mener des missions en Syrie.

Et ils ont encore montré la preuve de leur efficacité au cours de ces dernières heures en détruisant, avec l’appui d’un AC-130 Gunship, 116 camions-citerne utilisés par les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh), dans la région de Boukamal, situé près de la frontière irakienne. Les véhicules ont été visés alors qu’ils étaient en train de remplir leur réservoir.

« Ce n’est pas la première fois que des camions-citernes sont attaqués, mais c’est la première fois qu’autant de camions ont été touchés », a précisé un porte-parole de l’opération Inherent Resolve.

En outre, des F-15 ont largué des tracts peu avant l’intervention des A-10 afin de prévenir les chauffeurs des camions de s’éloigner. Un porte-parole du Pentagone, le capitaine Jeff Davis, a expliqué que tous n’appartenaient pas forcément à Daesh.

La coalition internationale cherche avant tout à priver l’EI de ses ressources financières, qu’il tire en partie de l’exploitation des champs pétroliers qu’il contrôle en Irak et surtout en Syrie. La contrebande de pétrole lui rapporterait ainsi, selon les estimations, entre 1 et 1,5 millions de dollars par jour (sur la base d’un baril à 45 dollars).

La semaine passée, avant les attaques commises à Paris, des Mirage 2000D/N français ont ainsi visé à trois reprises les infrastructures pétrolières contrôlées par Daesh.

Cela étant, les États-Unis ont quelque peu bousculé leurs plans. Ainsi, le porte-avions USS Harry S. Truman, qui était attendu dans le golfe arabo-persique au début de l’année prochaine, a finalement appareillé de Norfolk plus tôt que prévu. Actuellement, l’US Navy ne dispose d’aucun groupe aéronaval dans la région, l’USS Theodore Roosevelt n’ayant pas été relevé après son départ, en octobre. Cependant, le groupe expéditionnaire constitué autour du navire d’assaut amphibie USS Essex est sur zone.

Outre l’USS Harry S. Truman, la coalition internationale anti-Daesh pourra également compter sur le porte-avions français Charles de Gaulle, qui se déploiera prochainement en Méditerranée orientale avec un vingtaine d’avions de combat à bord.

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