DCNS semble bien placé pour remporter le marché des sous-marins australiens

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Le dossier de l’acquisition, par l’Australie, de 12 sous-marins à propulsion classique est sur la table depuis déjà un moment. Et comme toujours dans ce genre de contrats à gros enjeux, les rebondissements n’ont pas manqué.

Encore récemment, l’affaire semblait pliée : le désormais ex- Premier ministre australien, Tony Abbott, ayant une préférence pour l’achat, dans le cadre d’un accord avec le gouvernement japonais, de sous-marins Soryu, développés par Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy Industries, avec le concours du suédois Kockums.

Si cette solution était la plus économique, elle ne faisait pas les affaires du chantier naval ASC (Australian Submarine Corporation), … Ce qui ne semblait pas perturber le ministre de la Défense d’alors, David Johnston, qui lança à son sujet qu’il n’en voulait « même pas pour construire un canoë ».

Seulement, après un remaniement ministériel et des concessions faites par Tony Abbott à sa majorité, Canberra décida finalement de passer par un appel d’offres.

Trois constructeurs ont donc été sollicités : l’allemand TKMS, le français DCNS et les japonais Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy Industries.

Ces derniers, qui avaient toutes les cartes en main, sont apparemment hors course. En août, il a ainsi été rapporté, de source australienne, qu’ils « n’avaient visiblement pas pris la mesure des enjeux politiques du dossier et qu’ils semblaient avoir pris du retard sur leurs rivaux », à l’issue d’un déplacement à Adelaïde d’une délégation japonaise emmenée par le général en retraite Takahashi Saito.

L’un des points clé de ce dossier est la part qu’auront les chantiers navals australiens dans ce contrat, évalué à plus de 31 milliards d’euros, sachant qu’ils sont implantés une région subissant un fort taux de chômage.

Or, en juillet DCNS a indiqué au Parlement australien que son offre prévoyait que plus de 70% de la construction des futurs sous-marins de la Royal Australian Navy se fasse en Australie. Visiblement, cette offre a fait mouche.

« Je vois qu’un des soumissionnaires a dit qu’il pouvait assurer une part importante de la construction en Australie, de l’ordre de 70 à 80% », a affirmé Kevin Andrews, le ministre de la Défense, le 17 septembre, devant le Parlement australien. « Si une part plus importante des sous-marins est construite ici, cela veut dire que cela fera plus d’emplois en Australie », a-t-il estimé.

Le directeur général de DCNS Australie, Sean Costello, n’a pas manqué de saluer immédiatement les propos du ministre, en faisant valoir que tous les sous-marins pourraient être construits en Australie ou en coopération avec un site du groupe situé en France. « Les deux options auraient les même implications en matière d’emploi », a-t-il confié au quotidien « The Australian ».

Pour répondre aux besoins de la Royal Australian Navy, qui veut des bâtiments océaniques dotés d’une grande autonomie, DCNS a présenté un dérivé du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Barracuda, mais avec une propulsion anaérobie basée sur des piles à combustible de seconde génération (FC-2G). Le groupe français a d’ailleurs présenté un concept – le SMX Ocean – reprenant cette approche

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