L’armée sud-coréenne a riposté à un tir de roquette de la Corée du Nord
Le 4 août dernier, deux militaires sud-coréens ont été gravement blessés par l’explosion d’une mine antipersonnel, a priori d’origine nord-coréenne, lors d’une patrouille dans la zone démilitarisée (DMZ) qui coupe en deux la péninsule depuis le cessez-le-feu 1953. Depuis, les tensions entre Séoul et Pyongyang sont allées crescendo.
Tout d’abord, la Corée du Sud a repris ses opérations de guerre psychologique à l’égard du Nord en remettant en service de puissants haut-parleurs installés à la frontière afin de diffuser des bulletins d’information.
Ce à quoi Pyongyang, qui s’est défendu d’avoir posé des mines, a répondu en menaçant de bombarder les haut-parleurs sud-coréens.
Puis, alors que la péninsule commémorait le 70e anniversaire de la capitulation japonaise, la Corée du Nord a menacé son voisin de frappes « aveugles » et promis aux États-Unis une « très forte riposte militaire » en cas de maintien de l’exercice « Ulchi Freedom Guardian », qui, organisé conjointement par les forces armées sud-coréennes et américaines, vise à simuler une invasion de la Corée du Sud.
Le régime nord-coréen est un habitué de ce genre de déclarations fracassantes, généralement peu suivies d’effet. Sauf que, ce 20 août, une unité sud-coréenne déployée à Yeoncheon, dans province du Gyeonggi a été visée par une roquette tirée depuis la Corée du Nord. Ce qui a entraîné une riposte de la part de Séoul.
Le tir a été détecté par les radars sud-coréens à 15h52, a expliqué le ministère de la Défense, à Séoul. La roquette est tombée sur une zone inhabitée et n’a causé aucun dégât, a-t-il assuré. Il a alors été décidé d’évacuer les habitants vivant à proximité et de les diriger vers des abris.
Par la suite, l’artillerie sud-coréenne a riposté un peu plus d’une heure plus tard, en tirant une dizaine d’obus de 155 mm en direction du point de départ de la roquette nord-coréenne.
« Nous avons renforcé notre niveau d’alerte et surveillons attentivement les mouvements de l’armée nord-coréenne », a en outre indiqué le ministère sud-coréen de la Défense.
« La présidente Park Geun-hye a ordonné à nos forces militaires de répondre avec fermeté à la provocation nord-coréenne et de se tenir prêtes à toute éventualité, tout en s’assurant la sécurité et la protection des habitants », a indiqué le porte-parole de la présidence sud-coréenne, à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité nationale.
Photo : Archive (c) Republic of Korea Army
