Forte hausse du taux de mortalité des jihadistes d’origine française en Syrie et en Irak

Malgré un arsenal législatif sans cesse renforcé et les mesures de prévention (signalement des comportements suspects, campagne de communication, etc), le nombre de ressortissants français engagés dans les filières jihadistes en Syrie et en Irak continue de progresser.

Et, en un peu moins d’un an, le nombre d’invidus d’origine française impliqués dans ces filières (État islamique et Front al-Nosra) a quasiment été multiplié par deux. En septembre 2014, on en comptait 934… Il sont maintenant 1.850 (ils étaient 1.683 au dernier « pointage », en mai), dont 491 sont actuellement présents en Syrie et en Irak.

Au total, 910 ressortissants français sont partis, à un moment ou à un autre, rejoindre les rangs jihadistes. Au moins 223 sont rentrés en France et 126, selon le ministère de l’Intérieur, y ont laissé la vie.

D’ailleurs, souligne le quotidien Le Monde, le taux de mortalité des jihadistes d’origine française a « explosé » depuis juillet 2014, avec une hausse de 280%. En 7 mois, plus de 50 d’entre eux ont été tués, soit autant que pour toute l’année 2014.

Cette hausse s’explique par une combinaison de plusieurs facteurs : les frappes aériennes de la coalition anti-EI, les luttes entre factions rivales, dont le front al-Nosra, lié à al-Qaïda, les batailles contre les milices kurdes syriennes et aussi une plus grande implication croissante de ces jihadistes venus de France dans les combats, ce qui inquiète les autorités françaises.

« En janvier 2013, une vingtaine de volontaires français étaient présents en Syrie. Ils constituent aujourd’hui l’un des premiers bataillons de la légion étrangère de l’EI et ils sont au front », écrit Le Monde.

Ainsi, leur implication dans les attaques suicides a également augmenté significativement : sur les 11 menées par des jihadistes d’origine françaises, 8 l’ont été en 2015. Et dans plus de la moitié des cas, elles ont été commises par des convertis.

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