La marine américaine n’aura pas de porte-avions dans le golfe arabo-persique en octobre
Depuis 2001, l’objectif de la Marine américaine était de pouvoir disposer, en moyenne et sur l’année, de 1,7 porte-avions dans la zone de responsabilité de sa Ve Flotte, laquelle couvre, entre autre, le golfe arabo-persique. Et, avec les opérations en cours menée contre l’État islamique, il serait difficilement envisageable qu’aucun bâtiment de ce type n’y soit déployé.
Pourtant, c’est bel et bien ce qu’il va se passer à partir d’octobre prochain. Selon CNN, qui cite un responsable de l’US Navy, le porte-avions USS Theodore Roosevelt, qui croise actuellement dans le golfe arabo-persique, devra revenir aux États-Unis pour y subir un entretien programmé. Et le navire prévu pour le remplacer, l’USS Harry S. Trumman, ne pourra pas être « sur zone » avant 2016.
La raison? L’intense activité de l’US Navy lors de la période 2010-2013 et les restrictions budgétaires consécutives à la « séquestration » du budget fédéral américain font que des opérations de maintenance ne peuvent plus être retardées. En clair, il faut régénérer du potentiel. Et cela alors que les États-Unis comptent… 10 porte-avions.
Les appareils embarqués (F/A-18) de l’US Navy ont, jusqu’à présent, assuré 20% des frappes de la coalition anti-jihadiste. Pour autant, des responsables militaires américains ont assuré à CNN que l’absence d’un porte-avions dans le golfe arabo-persique n’aurait qu’un impact limité (voire même pas d’impact du tout) sur les opérations en Irak et en Syrie dans la mesure où l’US Air Force aura augmenter sa présence dans la région. On comprend l’importance de la base turque d’Incirlik…
Ce n’est pas la première fois, cette année, que la marine américaine ne disposera pas de capacités aéronavales dans le golfe arabo-persique : le printemps dernier, le porte-avions français Charles de Gaulle avait dû assurer l’intérim, le temps de la relève de l’USS Carl Vinson par l’USS Theodore Roosevelt.
