Un général iranien et des cadres du Hezbollah tués lors d’un raid israélien en Syrie

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Il y a quelques jours, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, la milice chiite libanaise, a menacé Israël en cas de nouveaux raids aériens contre ses troupes en Syrie, ces dernières étant aux côtés des forces de Bachar el-Assad.

Pour le gouvernement israélien, les frappes menées en territoire syrien visent à empêcher tout transfert d’armes iraniennes vers le Hezbollah ou bien encore à riposter quand les positions de Tsahal sur le plateau du Golan essuient des tirs d’origine souvent indéterminée, c’est à dire qu’ils proviennent soit des rebelles syriens (et en particulier du front al-Nosra, lié à al-Qaïda), soit des forces alliées du régime syrien.

Cela étant, le nouveau raid aérien mené par Tsahal dans la province syrienne de Quneitra, proche du plateau du Golan, a été sans doute une réponse aux menaces proférées par le chef du Hezbollah. La milice chiite a en effet annoncé la mort de plusieurs de ces membres au cours de cette frappe, dont Jihad Mughniyeh, le fils d’Imad Moughniyeh, son ancien chef militaire, tué à Damas en 2008 par l’explosion d’une voiture piégée. Ce dernier était soupçonné d’être impliqué dans les attentats contre les forces françaises et américaines à Beyrouth, en octobre 1983.

Un autre cadre du Hezbollah, le commandant Mohammad Issa, alias Abou Issa, a également été tué. De même que, d’après le site d’information iranin Tabnak, 6 gardiens de la révolutions iranien (pasdarans). Ce que ces derniers ont confirmé, en précisant avoir perdu le général Mohammad Ali Allahdadi.

« Un nombre de combattants et des forces de la Résistance islamique, avec le général Mohammad Ali Allahdadi, ont été attaqués par des hélicoptères du régime sioniste en visitant la zone de Qouneïtra (..) Ce général courageux et d’autres membres du Hezbollah sont tombés en martyrs », ont ainsi fait savoir les pasdarans, via leur site Internet Sepahnews.

Une source sécuritaire israélienne a confirmé ce raid, mené par des hélicoptères, « non loin de la ligne de séparation entre la partie syrienne du Golan et la partie occupée par Israël ». Il s’agissait, selon elle, de viser des « éléments terroristes » qui préparaient « des attaques » contre l’État hébreu. Cette opération aurait également mobilisé des drones.

Reste maintenant quelles seront les conséquences de cette attaque. Le Hezbollah risque en effet de répliquer, ce qui laisse craindre des troubles à la frontière qui sépare le Liban d’Israël, laquelle est surveillée par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). La France compte au sein de cette dernière, dans le cadre de l’opération Daman, environ 900 militaires.

Photo : Hélicoptère AH-64D (c) Galit Luvtzki

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