Le ministère de la Défense va faire le tri dans les primes versées aux militaires

Le 11 octobre dernier, la Cour des comptes a publié un rapport concernant la rémunération des militaires. Ce document a notamment invité à « simplifier le système indemnitaire en supprimant les primes devenues obsolètes » et soulignait que le forces armées britanniques n’en comptaient seulement 19, contre 174 en France.

« Le système indemnitaire des militaires français, avec ses 174 primes, apparaît complexe, peu lisible et difficilement contrôlable. Il n’est pas bien maîtrisé puisqu’aucun suivi de chacune des primes n’est actuellement réalisé, ce qui nuit au pilotage de la masse salariale. Un toilettage des primes obsolètes ou des primes représentant un faible montant et touchant un faible effectif paraît nécessaire », ont ainsi estimé les magistrats de la rue Cambon.

Le message a été entendu et la Direction des ressources humaines du ministère de la Défense (DRH-MD) va en faire le tri. Ces « 174 primes sont le fruit de l’histoire, un toilettage s’impose », a fait savoir le contrôleur général des armées Jacques Feytis, son directeur, à l’occasion d’une audition devant la commission « Défense » de l’Assemblée nationale. Et cela se fera « avec l’aide de la Cour des comptes », a-t-il précisé.

Les primes vont ainsi être classées en trois catégories. La première regroupera celles qui « coûtent peu » et qui « n’ont plus de sens », comme par exemple l’indemnité versée aux personnels affectés dans les souterrains non aménagés ou sous béton… Leur sort sera simple : elles seront tout bonnement supprimées.

Le seconde catégorie concernera les « primes coûteuses en terme de gestion, mais qui ont encore un sens ». Elles seront regroupées en « fonction de leurs objectifs », comme par exemple » celles « concourant à la compensation des sujétions de l’état militaire ».

Enfin, le CGA Feytis a évoqué celles appelés à être regroupées dans la dernière catégorie en affirmant qu’il « sera plus difficile de traiter les primes et indémnités liées au coeur de l’activité » étant donné qu’elles peuvent « être très différentes d’une armée à l’autre ».

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