Le Commandement interarmées des hélicoptères sera dissous

A l’heure où l’on vante généralement les mérites de « l’interarmisation », un arrêté signé par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, tend à montrer que cette dernière a toutefois des limites.

Créé en août 2009 sur le modèle du Joint Helicopter Command britannique, le Commandement interarmées des hélicoptères (CIH), avait été placé sous la responsabilité du chef d’état-major des armées (CEMA) et employait une dizaine de militaires.

Sa mission était de trouver des synergies entre les flottes d’hélicoptères des trois armées, de répartir leurs activités opérationnelles et d’harmoniser les procédures et les doctrines d’emploi. En apparence, le concept pouvait séduire.

Seulement, en mars dernier, l’on apprenait que les heures du CIH étaient comptées. Et le coup de grâce est donc arrivé par ce décret signé le 2 septembre dernier. Cela étant, aucune raison n’a été donnée pour justifier cette décision.

Une hyptohèse, avancée par le député UMP François Cornut-Gentille, prête à polémique. Ce dernier se demande en effet s’il faut « y voir une première conséquence de la volonté du ministre de réduire les attributions du chef d’état-major des armées au profit des chefs d’état-major d’armée. »

Peut-être… Mais la vraie raison est sans doute à chercher dans le fait que chaque armée a voulu garder ses prérogatives en matière d’emploi d’hélicoptères. Et cela peut se comprendre. Comment trouver, en effet, une doctrine commune entre l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), l’aéronautique navale et l’armée de l’Air, quand la première doit faire de l’appui feu, la seconde, de la lutte anti-sous-marine ou du sauvetage en mer et la dernière, appliquer des Mesures actives de sûreté aérienne (MASA)?

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