Les Etats-Unis et l’Azerbaïdjan ont parlé de l’Iran

Le 5 août dernier, le ministre azéri de la Défense, Safar Abiyev, a rendu visite à son homologue américain, Chuck Hagel. Jusque-là, il n’y a rien à redire. Sauf que l’Iran a été l’un des principaux sujets de conversation entre les deux hommes.

Le porte-parole du Pentagone, George Little, a simplement indiqué que les deux responsables ont « discuté de la situation régionale » et évoqué l’entrée en fonction du nouveau président iranien, Hassan Rohani. Et d’ajouter que Chuck Hagel a réaffirmé qu’il était impératif que Téhéran « prenne rapidement des mesures pour répondre aux profondes inquiétudes de la communauté internationale sur son programme nucléaire. »

Mais il est probable que d’autres aspects de la situation iranienne ont été abordés. Et cela pour une raison simple : l’Azerbaïdjan pourrait être le point de départ d’une opération militaire israélienne contre les sites nucléaires iraniens.

Une option qui est encore sur la table, comme l’a rappelé, le 14 juillet dernier, Benjamin Netayahou, le Premier ministre israélien. Ce jour là, ce dernier a qualifié Hassan Rohani de « loup déguisé en mouton » et prévenu que l’Etat hébreu pourrait intervenir militairement avant les Etats-Unis.

Les relations entre Israël et l’Azerbaïdjan sont au demeurant excellentes. L’an passé, Bakou a commandé à Tel Aviv pour l’équivalement de 1,5 milliards de dollars d’armements. Et il se dit qu’un accord aurait été conclu pour permettre aux avions israéliens d’utiliser les bases azéries le cas échéant.

Cette solution présenterait plusieurs avantages pour l’état-major israélien. Les besoins en avions ravitailleurs seraient revus à la baisse (Israël en manque) et les unités de recherche et de sauvetage en cas d’appareils abattus par la défense aérienne iranienne pourraient y être pré-déployées.

L’éventualité d’une attaque israélienne venant d’Azerbaïdjan est prise très au sérieux par Téhéran, qui entretient des rapports exécrables avec Bakou. En septembre 2012, les responsables iraniens ont annoncé le renforcement de leurs capacités de défense aérienne le long de la frontière azérie.

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