L’Iran veut dissuader Israël de mener de nouveaux raids en Syrie

Le ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, a assuré, le 7 mai, qu’il n’était pas question pour son pays de s’impliquer dans la guerre civile en Syrie. Mais, a-t-il affirmé, Israël continuera d’empêcher le transfert d’armes à la milice chiite libanais du Hezbollah. Un façon de reconnaître implicitement la responsabilité de l’Etat hébreu dans les raids aériens menés ces derniers jours en territoire syrien…

« Nous avons fixé des lignes rouges, parmi lesquelles le transfert d’armes perfectionnées à des organisations terroristes comme le Hezbollah et d’autres, ou d’armes chimiques, ou la violation de notre souveraineté le long de la frontière », a ainsi affirmé M. Yaalon.

De son côté, le régime syrien as a prévenu Israël qu’il riposterait à ces frappes aériennes quand il en « choisira le moment pour le faire. » Comment? On l’ignore pour le moment.

Toujours est-il que, pour le moment, le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas réagi aux frappes aériennes réalisées en Syrie, le secrétaire général de l’organisatin, Ban Ki-moon, ayant seulement appelé « toutes les parties à faire preuve d’un maximum de retenue. » Même la Russie n’a rien trouvé à redire, alors que l’on pouvait attendre de sa part une protestation, comme elle l’avait fait en janvier dernier après un premier raid attribué à l’aviation israélienne.

Mieux même : à l’issue d’un entretien entre le président russe, Vladimir Poutine, et le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, Moscou et Washington ont convenu, le 7 mai, d’oeuvrer ensemble pour encourager « le gouvernement syrien et les groupes d’opposition à trouver une solution politique. »

Mais pour l’Iran chiite, allié du régime de Bachar el-Assad et du Hezbollah, il n’est pas question de tolérer de nouveaux raids aériens israélien. C’est du moins ce qu’a affirmé son ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, alors en déplacement à Damas.

« Le temps est venu de dissuader l’occupant israélien de mener de telles agressions contre les peuples de la région », a-t-il affirmé, le 7 mai. « L’Iran se tient aux côtés de la Syrie face aux agressions israéliennes, dont l’objectif est de porter atteinte à la sécurité de la région et d’affaiblir l’axe de la résistance », a-t-il ajouté.

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