Violente agression dans une gendarmerie

Dans quelle catégorie classera-t-on ce qu’il s’est passé dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Roussillon (Isère), le 7 mai au matin? Selon le procureur de la République de Vienne, Matthieu Bourrette, l’hypothèse privilégiée est celle d’un acte commis par un « déséquilibré ». Mais voici les faits.

Ainsi, peu avant midi, un individu a fait irruption dans la brigade de gendarmerie en question en criant, selon un témoin présent sur place, « Allah Akbar » (Dieu est grand). Puis il s’en est pris à un gendarme à l’accueil en lui portant plusieurs coups de couteau, dont un au cou.

Ensuite, le même homme a continué à l’intérieur du bâtiment jusqu’à ce qu’il tombe face à face avec un adjudant. Après les sommations d’usage, le sous-officier a fait feu à deux reprises sur l’agresseur, en le visant aux jambes afin de le neutraliser. Ce dernier, blessé, a cherché à se relever en mettant la main à une de ses poches, contraignant le militaire à tirer à nouveau.

Finalement, l’individu sera maîtrisé par le gendarme, assisté par ses collègues. Un adjudant-chef a été également légèrement blessé par un éclat de balle ayant fait ricochet. Soigné dans une clinique toute proche, il a pu regagner la brigade dans la journée. En revanche, le gendarme poignardé a été admis dans un hôpital lyonnais. Son pronostic vital n’est pas engagé.

L’enquête portant sur cette affaire a été confiée à la Section de recherches de Grenoble. Et le parquet antiterroriste ne semble pas s’intéresser au cas de l’agresseur. Ce dernier, âgé de 32 ans, est revenu de la Mecque il y a quelques jours, d’après le Dauphiné. Il sera entendu pour « tentative de meurtre aggravé » dès qu’il se sera remis de ses blessures.

Un artisan, qui était sur les lieux au moment des faits pour déposer une plainte, connaissait de vue l’agresseur. « Il est entré, très calme, dans la brigade. Il s’est approché d’un gendarme qui discutait avec une femme. Puis, d’un coup, il a sorti son couteau. Il hurlait en arabe (…) Je l’ai croisé à plusieurs reprises dans les magasins, à Salaise, en compagnie de son épouse qui porte la burka. C’est un homme qui a le visage fermé, strict », a-t-il confié au Dauphiné. « Des gendarmes attaqués dans leur brigade, c’est inimaginable. Il aurait pu être porteur d’une ceinture d’explosifs », a-t-il également déclaré.

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