La Corée du Sud va commander une trentaine d’hélicoptères d’attaque AH-64E Apache

Dans un contexte marqué par de vives tensions avec Pyongyang, la Corée du Sud a annoncé, le 17 avril, son intention de commander auprès du constructeur américain Boeing des hélicoptères d’attaque Apache AH-64E pour un montant de 1,6 milliard de dollars.

Il s’agit de l’épilogue d’un appel d’offres lancé pour remplacer les hélicoptères Bell AS-1 Cobra, dont la conception remonte aux années 1960, et auquel trois constructeurs avaient soumis des offres. Outre l’AH-64E Guardian de Boeing, étaient en compétition le T-129 Atak de Turkish Aerospace Industries et le AH-1Z Viper de Bell.

« Il était estimé que ces trois appareils disposaient des dernières technologies mais l’AH-64E a été évalué comme présentant les meilleurs performances que ses concurrents », a expliqué Baek Yoon-hyung, le porte-parole de la Defense Acquisition Program Administration (Dapa), l’agence sud-coréenne chargé de l’achat des équipements militaires.

Toujours selon ce dernier, l’AH-64E a obtenu de meilleurs notes pour la masse maximale au décollage, la capacité d’emport en armements et l’acquisition d’objectifs. En revanche, les coûts de maintenance de l’hélicoptère de Boeing seront plus élevés que ceux des deux autres appareils en comptétition.

Les livraisons des AH-64E (36 exemplaires auraient été commandés) seront étalées sur deux ans à partir de 2016. Ces appareils seront armés par un canon de 30 mm M230, des missiles air-sol AGM-114 Hellfire et air-air AIM-9 Sidewinder (ou Stinger) ainsi que par des roquettes Hydra 70 dotées d’un système de guidage laser miniaturisé. Certains seront équipés du radar de conduite de tir AN/APG-78 Longbow de Northrop-Grumman mais la Dapa a refusé d’en préciser le nombre.

Or, ce radar est essentiel pour permettre aux AH-64E sud-coréens de porter des coups sévères aux chars et autres blindées de Pyongyang, dont le nombre serait deux fois plus importants que ceux mis en oeuvre par Séoul, avant qu’ils ne franchissent la ligne de démarcation.

En 2010, il avait été affirmé que la Corée du Nord avait renforcé sa flotte de chars de combat avec la mise en service de 250 exemplaires du « Pokpung-Ho » (Tigre de Tempête), lequel serait dérivé du T-72 russe. Ce dernier disposerait d’une mobilité et d’une puissance de feu supérieures à celles du Chonma-Ho, insipiré quant à lui du T-62.

En outre, une autre mission susceptible d’être confiés aux AH-64E pourrait être d’empêcher l’infiltration de commandos nord-coréens avec des aéroglisseurs de type Kongbang. Une base dédiée à ces embarcations avait été repérée sur des photographies satellites, l’an dernier, près de à Koampo, à une cinquantaine de kilomètres de l’île sud-coréenne la plus proche.

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