L’ossuaire de Douaumont à nouveau profané

Pour la seconde fois cette année, et alors que l’on s’apprête à commémorer le centenaire de la Première Guerre Mondiale, l’ossuaire de Douaumont, qui rassemble les restes de 130.000 soldats français et allemands tués à Verdun, a été vandalisé la semaine passée.

En mars dernier, le site avait en effet été profané, des inconnus ayant dérobé des ossements et des crânes après avoir forcé 4 fenêtres au moyen d’un chalumeau pour pénétrer à l’intérieur du bâtiment.

A l’époque, le ministre de la Défense, qui était alors Gérard Longuet, avait qualifié les auteurs de cet acte de « tordus ». D’importants moyens d’investigation de la gendarmerie avait également été mis en oeuvre dans le cadre de l’enquête ouverte après ces faits. Depuis, cette dernière n’a pas encore permis de mettre la main sur les coupables.

Cette fois, ce sont des ouvriers de l’entreprise Varnerot chargés de la réfection du bâtiment en vue du Centenaire de la Grande Guerre qui ont constaté une tentative d’effraction, laquelle aurait eu lieu entre les 17 et 21 octobre. Des individus se sont attaqués à deux petites lucarnes situées à l’extrêmité de l’édifice en tentant vainement de démonter les fenêtres. Du coup, ils n’ont pas réussi à pénétrer à l’intérieur du caveau, dont les châssis et les vitres ont été changés et sécurisés.

Comme lors de la profantion de mars dernier, la Cellule d’investigations criminelles de la gendarmerie a une nouvelle fois effectué des prélèvements d’ADN et une enquête pour « tentative de vol aggravé par des dégradations » a été confiée à la brigade de recherches de gendarmerie de la Meuse.

Reste à voir les motivations pour le moins obscures des auteurs de tels actes, qui n’ont aucun scrupule à s’attaquer et à troubler le repos des morts. Après la première profanation de l’ossuaire de Douaumont, celui du cimetière Saint-Hilaire de Marville, situé tout près, avait également subi le même sort, à la différence que des « horloges de la vie », qui sont en fait des petites niches contenant des crânes et dont la valeur est estimée entre 1.000 et 1.500 euros, avaient été dérobées. Le procureur de la République de Verdun avait parlé à l’époque de « crime crapuleux ».

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