200 militaires français quittent l’Afghanistan

Conformément à ce qui avait été annoncé par l’Etat-major des armées, une première compagnie de 200 militaires appartenant au 2ème Régiment Etranger Parachustiste (REP) de Calvi doit quitter l’Afghanistan, ce 19 octobre.

Ces légionnaires avaient été déployés le 6 juillet dernier en Surobi, au sein du Battle Group Quinze-Deux, principalement armé par le 152ème Régiment d’Infanterie de Colmar. Dix militaires de la mission Epidote et d’autres ayant été affectés au dipositif OMLT (Operational Mentoring Liaison Team) destiné à former l’armée nationale afghane, font également partie du voyage retour.

Ce départ a été planifié suite à la décision du président Sarkozy de retirer 1.000 soldats français du théâtre afghan d’ici à la fin 2012. Une autre compagnie de 200 hommes suivra celle du 2ème REP dans quelques semaines.

Ce retrait partiel coïncide avec une nouvelle posture adoptée par les troupes françaises en Afghanistan, alors que se profile la campagne pour la prochaine élection présidentielle.

« Pour notre part, nous basculons progressivement des missions de contrôle de zone vers des missions d’appui et de soutien des forces afghanes. Ce qui a pour conséquence de réorganiser nos forces et de réduire notre vulnérabilité. Nous n’irons plus dans les fonds de vallée » a ainsi affirmé le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, qui s’est exprimé à ce sujet lors de son audition par la Commission Défense de l’Assemblée nationale.

Seulement, en limitant les sorties, le risque est de voir les insurgés afghans reprendrent le terrain qu’ils avaient été contraints d’abandonner et de leur laisser plus de latitude pour préparer leurs attaques et miner les routes. A moins que l’armée nationale afghane soit en mesure de les contrer, avec l’appui des forces françaises.

Par ailleurs, et d’après le ministre de la Défense, Gérard Longuet, qui s’en est expliqué devant la même commission, les soldats français auront encore à protéger les Shura, ces réunions de notables avec les autorités militaires, souvent visées par les insurgés afghans.

« Nous devons continuer à assurer la protection de ces consultations et convaincre nos partenaires afghans de l »intérêt de maintenir cette coopération entre civils et militaires. Cela sera de plus en plus nécessaire au fur et à mesure que nous nous retirerons » a-t-il déclaré.

Quant aux modalités de ce retrait, Gérard Longuet a expliqué qu’il « se traduira par un transfert d’autorité à l’armée afghane que nous allons accélérer avec la transition que nous appelons de nos vœux pour le district de Surobi ». Et d’ajouter que « nous pourrons ainsi réduire nos troupes sans affaiblir les positions plus difficiles et sans fragiliser les missions de consolidation et de sécurité en Kapisa et dans le secteur de Tagab. L’idée est de n’exposer personne et de regrouper les effectifs qui restent pour pouvoir faire face à toutes les éventualités. »

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