L’US Air Force a brièvement « perdu le contact » avec 50 missiles balistiques

Ce n’est pas le premier incident qui concerne les missiles nucléaires intercontinentaux mis en oeuvre par l’US Air Force Global Strike Command. Pendant 45 minutes, le 23 octobre, 50 Minutemen III de la base Francis E Warren, située dans le Wyoming, sont passés brusquement en mode « LF Down », ce qui signifie qu’il était impossible d’établir le moindre contact avec eux et que plusieurs protocoles de sécurité ont été désactivés.

Immédiatement, les responsables de la base ont prévenu les deux autres sites de lancement de missiles situés dans le Montana et le Dakota du Nord ainsi que le secrétaire à la Défense, Robert Gates, et le chef d’état-major interarmées, l’amiral Mullen.

Pendant ce temps, un contrôle des missiles a été lancé, sans qu’il ait été permis de « trouver de trace de sabotage », ni même de conclure à une manquement aux procédures en vigueur par les équipes en charge de ces engins.

« A ce stade, il n’y aucune raison de penser, d’après ce que nous avons vu, que l’incident ait un rapport quelconque avec un acte délibéré ou malveillant » a déclaré le lieutenant-colonel Thomas, le porte-parole de l’Air Force Strike Command.

Du coup, la piste privilégiée est celle d’une panne informatique ou d’un « problème mécanique ». Ce qui est d’autant plus probable que des incidents semblables se sont déjà produits il y a 10 ans.

Cela étant, les responsables de l’Air Force ont fait valoir que les Minutemen III concernés par cette perte de contact n’auraient pas pu être lancés accidentellement, étant donné qu’ils sont protégés par des « composantes de commande, de contrôle, de sécurité et de sûreté multiples et redondants ».

Les Etats-Unis dispose de 450 missiles balistiques intercontinentaux Minutemen III, stockés sur trois bases différentes. D’une portée de 5.500 kilomètres, ils peuvent être dotés de têtes nucléaires uniques ou multiples.

Le dernier incident en date les concernant, hormis cette perte de contact, remonte au 12 juillet 2008. Ce jour, trois militaires du 91st Missile Wing de la base de Minot (Dakota du Nord) s’étaient endormis alors qu’ils surveillaient des codes de lancement de missiles nucléaires.

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