Le système L2V, le couteau suisse des gendarmes

Mis à l’essai depuis l’été 2009 par les gendarmes de l’Aude, le système L2V (LAPI, Vidéoprotection, Verbalisation assistée par vidéo) équipera 220 véhicules de gendarmerie à partir de 2012, ainsi que ceux des policiers et des agents des douanes.

Concrètement, ce nouvel équipement est composé de deux systèmes, faisant appel à 6 caméras vidéos couleurs et deux autres à infrarouge, ainsi que d’un logiciel de reconnaissance de caractère (OCR).

Il doit permettre deux choses : constater les infractions routières – voire les actes de délinquance – de manière irréfutable (par exemple, vous ne pourrez plus nier que vous étiez en train de téléphoner au volant), , et surtout identifier en temps réel les voitures volées.

Pour cela, le véhicule de gendarmerie est équipé du système LAPI (Lecture automatisée de plaques d’immatriculation). Grâce aux caméras à infrarouge et au logiciel OCR, cet équipement est capable de lire les plaques minéralogiques des voitures croisées par celle des gendarmes, quelles que soient les conditions météorologiques, de jour comme de nuit.

En théorie, ce sytème peut lire 5.000 plaques d’immatriculation par heure. Ainsi, une voiture Citroën C4 « LAPI » mis en oeuvre cet été par les gendarmes du Nord a pu identifier 11.000 véhicules en 20 heures d’utilisation.

« Grâce à la reconnaissance accélérée, deux gendarmes en deux jours font le travail de 108 collègues en un an. C’est l’avenir du contrôle des flux » a commenté le colonel Régis Foher, dans les colonnes de Voix du Nord. Et, dans l’Aude, le peloton de gendarmerie de Narbonne réalisait 6.000 identifications par an avant l’arrivé des véhicules L2V.

Le système LAPI lit donc les plaques minéralogiques, les compare, en temps réel, avec le fichier des véhicules volés grâce au terminal informatique embarqué. En cas d’identification positive, une alarme est envoyée au Centre opérationnel et de renseignement de la gendarmerie (CORG), lequel, ensuite, envoie les informations aux autres patrouilles à l’échelon départemental et coordonne leurs actions pour procéder à l’interpellation des voleurs. Les images récoltées au cours d’une patrouille sont gardées pendant 8 jours avant d’être détruites.

Le système LAPI retenu par le ministère de l’Intérieur est celui proposé par la société francilienne Survision. Chaque modèle coûte environ 12.000 euros.

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