Accrochage entre les forces irakiennes et iraniennes

Un incident a opposé les forces irakiennes et iraniennes, le 13 mai au soir, à la frontière entre les deux pays, plus précisément au kurdistan irakien.

D’après les informations fournies par le général irakien Ahmed Gharib, il semblerait que les Iraniens aient commis une méprise en pensant s’en prendre à des militants du PJAK (Parti pour une vie libre au Kurdistan), un groupe rebelle kurde en Iran.

Du coup, ce sont des gardes-frontières irakiens – en fait, des combattants kurdes appelés Peshmergas, enrôlés par le ministère irakien de l’Intérieur – qui ont été pris sous le feu et qui ont riposté. L’échange de tirs a duré plus d’une heure et demie, dans la région montagneuse de Chamiran.

Toujours selon le général Gharib, un officier irakien a été capturé par les forces iraniennes. Des négociations étaient en cours, le 14 mai, pour le faire libérer.

Ce n’est pas la première fois que les troupes iraniennes pénétrent en Irak. Le dernier incident avant celui du 13 mai remonte en décembre 2009, dans le sud-est irakien, en raison d’un différend portant sur le champ frontalier pétrolifère de Fakka, dont l’appartenance est revendiquée à la fois par Bagdad et Téhéran. L’affaire s’était momentanément réglée avec le retrait des forces iraniennes en janvier dernier.

Plus tôt, en mai 2009, des hélicoptères iraniens avaient bombardés des positions tenues par des militants du PJAK dans trois villages irakiens situés dans le nord du pays.

Le PJAK est un mouvement lié au Parti des travailleurs du Kurdistan turc (PKK), qui, depuis 1984, entretient un foyer de rébellion dans le sud-est de l’Anatolie, en Turquie. L’Iran soupçonne cette organisation d’être soutenue par les Etats-Unis et les Kurdes irakiens, ce que les intéressés ont toujours démenti.

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