Un gendarme mobile gravement blessé à Mayotte

La situation économique et sociale à Mayotte est plus que difficile. Ce territoire français, soumis à une forte pression migratoire clandestine venue des Comores,  présente un taux de chômage de près de 22% et la hausse du coût de la vie est devenu insupportable pour beaucoup de ses 200.000 habitants.

Au début de cette année, et à l’instar des Antilles françaises, l’archipel avait été le théâtre d’un vaste mouvement social contre la vie chère, le prix d’un carton d’ailes de poulet avoisinant les 50 euros d’après le témoignage d’une mère de famille…

Aussi, alors qu’il était question de porter de 75 centimes à 1 euro le prix du billet permettant d’accèder aux barges qui font la navette entre Petite-Terre et Grande-Terre, des manifestants se sont rassemblés, le 2 décembre, à l’appel du collectif des citoyens perdus de Labattoir et de Pamandzi, du nom de deux localités de la première îl, et ont occupé des barrages, ce qui a eu pour conséquence l’intervention des gendarmes mobiles de l’escadron de Vouziers (Ardennes).

Mais la situation a dégénéré et les manifestants ont caillassé les forces de l’ordre, qui ont riposté avec des flashballs et par des grenades de désencerclement. Au cours de ces affrontements, il semblerait que l’une d’entre elles, renvoyée par un émeutier avant qu’elle n’explose, ait blessé deux gendarmes, dont l’un grièvement au dos. Selon la Gendarmerie nationale, le pronostic vital du militaire n’est plus engagé.

Les grenades de désencerclement ne sont pas en principe dangereuse. En plastique, la déflagration qu’elles produisent quand elles explosent doit être assez forte pour permettre à un policier ou à un gendarme mobile de se dégager en cas d’achauffourée. Mais si une telle grenade explose au contact direct du corps, elle peut provoquer des blessures sérieuses.

Quoi qu’il en soit, le week-end prochain, le ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, doit se rendre à Mayotte, où le calme est revenu, et en profitera pour rencontrer « les forces de l’ordre qui ont été particulièrement sollicitées lors des troubles (…) pour leur exprimer sa reconnaissance et son entier soutien ».

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