Le premier vol de l’A400M envisagé avant la fin 2009
Les pays clients de l’A400M auraient pu, à compter du 31 mars dernier, annuler leurs commandes de l’avion de transport européen dont le développement accuse maintenant plusieurs années de retard sur le calendrier initial.
Seulement, un moratoire de trois mois a été décidé afin de permettre à EADS, à l’OCCAR et aux nations concernées par le projet de renégogier les termes du contrat signé en 2003, jugés « pas réalistes » par les dirigeants du constructeur aéronautique européen.
Un abandon du programme A400M pourrait avoir des conséquences financières dommageables pour EADS. Le groupe a déjà provisionné 2,2 milliards d’euros pour faire face cette éventualité.
Cela étant, l’A400M n’a toujours pas réalisé son premier vol d’essai. Selon le numéro 2171 du magazine spécialisé Air&Cosmos, le premier appareil, désigné MSN 001, pourrait prendre les airs d’ici à la fin de cette année. A condition que MTU Aero Engines, qui fait partie du consortium Europrop International, fournisse « une première version ‘bon de vol’ de la partie logicielle de la régulation numérique pleine autorité (Fadec) d’ici à la fin juin », c’est à dire du programme informatique qui fait tourner les moteurs de l’appareil.
Toujours d’après Air&Cosmos, si les délais sont respectés, le MSN001 commencerait alors des essais de moteurs à partir de l’été, puis de roulage à l’automne, ce qui laisserait envisager « un premier vol pour le dernier trimestre 2009 ».
Interrogé par l’hebdomadaire l’Express, le président exécutif d’EADS, Louis Gallois, a confirmé les informations du magazine. Il a en effet estimé réaliste l’objectif d’un premier vol de l’A400M avant la fin de l’année, mais « avec une marge de quelques semaines ». « Je suis déterminé à ce que ce programme puisse être mené à bien » a-t-il affirmé. « Il nous faut élaborer un calendrier, des spécifications précises sur lesquelles chacun s’engage, et revoir certaines clauses du contrat pour lui redonner un équilibre économique » a-t-il encore ajouté.
