L’Espagne retire son contingent du Kosovo

Au début du mois de mars, le général italien Emilio Gay, commandant la KFOR, la force de l’Otan déployée au Kosovo, avait indiqué lors d’un entretien à l’Associated Press qu’une réduction des troupes étaient envisagées d’ici à la fin de l’année, voire au début de 2010. Un diplomate en poste auprès de l’Alliance avait également fait des déclarations allant de même sens, précisant même que la question allait être évoquée lors de la prochaine réunion à Bruxelles des ministres de la Défense des pays membres, les 11 et 12 juin prochains.

Pays n’ayant pas reconnu l’indépendance du Kosovo, l’Espagne n’aura pas attendu un éventuel accord portant sur la réduction des troupes de la KFOR. Son ministre de la Défense, Mme Carme Chacon, a en effet annoncé le retrait des 630 militaires espagnols actuellement présents dans l’ouest de l’ancienne province serbe et placés sous commandement italien, estimant que cette décision ne serait pas de nature à amoindrir les capacités de la KFOR dans l’exercice de ses missions de stabilisation.

Cependant, cette annonce a été implicitement critiquée par le secrétaire général de l’Otan, le Néerlandais Jaap de Hoop Scheffer, pour qui « tout changement significatif de la taille ou de la structure de la KFOR ne devrait intervenir qu’une fois que l’Alliance aura déterminé que les conditions politiques et de sécurité sont remplies ». Or, toujours selon ce dernier, « le moment n’est pas encore venu ».

Les plus gros contributeurs de troupes pour la KFOR sont l’Allemagne (2.854 hommes), l’Italie (2.395), la France (1.923), les Etats-Unis (1.494) et la Turquie (762).

Photo : Blindé espagnol au Kosovo (c) Ejercito de Tierra

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