L’Espagne envisage de diviser par deux sa commande d’avions de transport A400M Atlas
En 2010, afin de sauver le programme d’avion de transport européen A400M « Atlas », alors menacé par des surcoûts et des retards, les pays clients initiaux [France, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Espagne, Luxembourg et Turquie] consentirent une rallonge de 3,5 milliards d’euros à Airbus, dont 1,5 milliard sous forme d’avances remboursables, gagées sur les futures exportations de cet appareil.
Et l’avenant au contrat qui fut alors signé [plus de 1000 pages…] contenait une clause autorisant les clients à revoir leur commande à la baisse, dans la limite de dix avions. Ce que l’Allemagne s’empressa de faire, en annonçant son intention de se procurer cinquante-trois unités au lieu de soixante.
Quant aux exportations, elles peinent à décoller, avec seulement deux clients, à savoir le Kazakhstan [deux exemplaires] et l’Indonésie [deux avion également, plus quatre autres en option]. Pourtant, selon Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, les clients potentiels ne manquent pas… Mais la politique allemande en matière de ventes d’équipements militaires, jugée trop restrictive, empêcherait la signature de nouveaux contrats.
Mais Airbus pourrait avoir d’autres ennuis… En effet, selon Reuters, le ministère espagnol de la Défense envisage d’annuler la livraison de 13 A400M sur les 27 qu’il a commandés. Ces appareils doivent lui être livrés après 2025. Et cela, alors que l’assemblage final de ces avions se fait à Getafe.
Cela étant, cette information, si elle se confirme, n’est pas surprenante, l’Ejército del Aire y del Espacio ayant déjà faire savoir qu’elle se contenterait de 13 ou 14 A400M [le 14e exemplaire doit lui être livré cette année]. D’ailleurs, en 2018, il fut question pour Madrid de revendre quatre à six avions à la Corée du Sud [mais aucun accord ne put être trouvé].
Quoi qu’il en soit, selon les sources sollicitées par Reuters, le gouvernement espagol et Airbus « discutent actuellement de la manière d’atténuer l’impact d’une annulation partielle de la commande de l’A400M ».
Par ailleurs, des bruits similaires circulent en France, où le ministère des Armées envisagerait de réduire sa commande d’A400M de 50 à 35 unités [21 appareils ont été livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace]. Cependant, lors du 36e sommet franco-britannique, le 10 mars, Paris et Londres ont dit « réitérer » leur « attachement » au programme A400M ainsi que « leur volonté de gérer la feuille de route d’acquisition pour assurer qu’elle soit soutenable ».
Et ça veut participer au SCAF en poussant des industriels à peine capables de produire un bouton-poussoir…
La ficelle est tellement grosse !
Sans surprise on commence à cibler les programmes les plus calamiteux pour essayer de retrouver un peu d’efficacité de la dépense.
Tigre Mk 3 et A400M ont du soucis à se faire. Ils coutent une fortune à l’acquisition pour un matériel de ce type. Une fortune à l’entretien pour des taux de disponibilité calamiteux. Ils ne sont ni financièrement supportable ni militairement justifiables.
De plus les hélico d’attaque ont du plomb dans l’aile avec le retex Ukraine. L’A400M est trop lourd et fragile pour être un avion tactique, pas assez endurant comme avion stratégique.
Il faut d’urgence remplacer les hélico d’attaque par des drones bon marchés et des LRM tirant des fusées d’une centaine de Km de portée et des missiles d’environ 300km de portée. Les économies réalisées doivent permettre d’acheter ces LRM ET des hélicos de transport.
Il faut retrouver une aviation de transport avec une flotte d’environ 150 avions avec un duo avion tactique/avion stratégique robustes. Pas des moutons à cinq pattes.
Dans l’agriculture, ce ne sont pas les tracas qui manquent.
La spécialité horticole n’y échappant pas, elle a souvent des soucis pour faire fleurir les soucis.
C’est bien pourquoi nous pouvons affirmer que le mot souci s’écrit sans s au singulier, cela qu’il désigne la préoccupation ou la fleur.
Ils ont du souci à se faire, un souci en pot, avoir un souci, un souci jaune vif.
Nan. Il faut de tout.
L’histoire humaine, c’est une histoire d’accumulations et d’amélioration des procédés.
Du silex à la machine-outil, du feu à l’électronucléaire, de la peau de bête à la maison bioclimatique, du jet de pierre ou de bâton aux tirs de missiles de croisière ou nucléaires, de la domestication du chien à la robotisation, de la domestication du cheval jusqu’aux tracteurs et à Space X …
Même pour notre psyché collective, c’est un cumul d’histoires …
« De plus les hélico d’attaque ont du plomb dans l’aile avec le retex Ukraine. »
Non: le retex d’Ukraine est sur le mode d’utilisation des hélicoptères d’attaque par l’armée Russe. Rien d’autre. Par contre cela arrange bien ceux qui voudraient voir des drones partout en oubliant de mentionner leur contraintes d’utilisation.
Faire l’économie des A-400M alors que l’appareil arrive enfin à maturité, avec des taux de disponibilités qui commencent à vraiment atteindre de bon niveaux (+60% sur les appareils de la RAF), ça serait une gabegie totale… Ou alors on fait quoi, on relance ENCORE un énième programme qui va mettre 15/20 ans à prendre le relais ? Et du coup acheter des petits CASA ou des C-130 (qui eux non plus n’affichent pas un taux de disponibilité mirobolant) pour compenser.
« Faire l’économie des A-400M alors que l’appareil arrive enfin à maturité, avec des taux de disponibilités qui commencent à vraiment atteindre de bon niveaux (+60% sur les appareils de la RAF), ça serait une gabegie totale… » Gabegie à l’achat et coût astronomique d’utilisation. Arrêtons là les frais.
« Ou alors on fait quoi, on relance ENCORE un énième programme qui va mettre 15/20 ans à prendre le relais ? » 2 programmes sur 5 à 6 ans maximum. Un pour du stratégique et un pour du tactique.
@Soult « Il faut retrouver une aviation de transport avec une flotte d’environ 150 avions avec un duo avion tactique/avion stratégique robustes. Pas des moutons à cinq pattes. » C’est bien beau tout cela mais vous proposez quel avionneur, quels modèles?
« 150 » En avons nous besoin d’autant?
« C’est bien beau tout cela mais vous proposez quel avionneur, quels modèles? » Airbus doit développer.
« En avons nous besoin d’autant? » Si on veut se projeter oui.
Et oui ! soutenir militairement l’Ukraine çà finit par couter cher à l’Europe ….les Espagnols vont le découvrir à leurs dépens……trés cher et avec les sous qu’on n’a pas en plus……la planche à billets de la BCE tourne à fond via sa fabrique à pixels pour nous sortir des euros pixellisé en papier Q …et comme on ne peut pas se mettre à poil en refilant nos fringues à Jacques et tout en ré-habillant Paul avec un treillis ……….alors boire ou conduire il faut choisir…et pas à la Coluche…
Il faut relativiser quand même cette « nouvelle » car dès 2015 ( avant ou après l’accident de Séville ? ) le gouvernement espagnol demandait déjà que sa commande soit réduite de moitié ; je ne pense pas qu’ils étaient déjà au courant pour l’Ukraine…
On peut toutefois se poser la question de savoir si l’Espagne n’a pas grossi sa commande initiale pour être dans le peloton de tête pour obtenir l’assemblage dans une région manquant d’industrie !… Tener los ojos mas grandes que estomago, comme on dit dans la langue de Cervantes. Autre hypothèse si l’on veut rester bienveillant. C’est assez désolant et même regrettable si l’on sait que cet avion aurait de l’avenir dans la lutte contre les incendies ( à confirmer).
Sérieux, ……………………………..deuxième degré?
Tout le monde dit qu’il faut augmenter les dépenses militaires en Europe. Tout le monde dit qu’on manque d’avion de transports. On ‘discute’ de SALIS (alors que l’A400m est quasi le seul avion encore en production qui peut faire du transport stratégique) . L’A400m est enfin mature. Et on parle de réduire le nombre d’avions fabriqués en Europe…. C’est hallucinant !
» L’A400m est enfin mature. Et on parle de réduire le nombre d’avions fabriqués en Europe…. C’est hallucinant ! »
C’est tout à fait juste. On dépense des milliards pour des chimères : SCAF MGCS et on enterre des projets viables.
Vous ne pouvez pasq faire vivre des ingénieurs de l’arlement sur des projets matures et quasiment terminés. Il faut innover sans cesse, et jusqu’à demander n’importe quoi. Le Tigre peut voler sur le dos pour faire sa boucle.
Donc, même pourris dans des cartons industriels, le char et l’avion du futur seront poussés jusqu’au bout.
Gab76, Yannus, Catoneo
—> Excellent.
Et au bout du bout, que fait-on ? On les solde !
Autrement dit, les coûts de développement ne seront pas amortis, et les avances remboursables consenties pour « sauver le projet » deviendront des fonds perdus, faute de ventes suffisantes de l’A400M. C’est donc un bide total. Il vaudrait mieux renoncer aux projets politiques de coopération européenne à 5 ou 6 pays, où chacun veut sa part des retombées économiques indépendemment des compétences de ses industriels, et se contenter de rédiger des cahiers des charges correspondant aux besoins compatibles des armées de 2 voire 3 pays maximum, en laissant les industriels constituer eux même les groupements pour répondre aux consultations. Ca éviterait bien des pertes de temps et d’argent public, car il n’y a rien de tel que de forcer des entreprises à travailler ensemble pour que ça tourne à la débâcle.
« se contenter de rédiger des cahiers des charges correspondant aux besoins compatibles des armées de 2 voire 3 pays maximum, en laissant les industriels constituer eux même les groupements pour répondre aux consultations »
éviter aussi les projets avec l’Allemagne au nom de l »entente franco-allemande si précieuse aux énarques.
Je préfère des coûts non rentabilisés que d’engraisser les avionneurs US
La RAF voulez elle augmenter son parc l’année dernière. Franchement, »attendre et voir », on n’a pas de vision à long terme.
La RAF voulait, elle, augmenter sn parc.
Dommage, l’A400M semble être un excellent appareil pour qui est capable de dompter le monstre.
Si ces rumeurs de réduction de la cible d’A400M se confirment, c’est à désespérer de la LPM à venir. Une capacité de projection réduite à 35 A400M, appuyés par une poignée de C130, ne permettra en aucun cas à la France d’être à la hauteur de ses engagements internationaux pour soutenir ses propres forces ou des forces alliées dans une opération militaire un peu significative loin de ses frontières. Et ne parlons même pas d’un engagement de haute intensité. ça serait un peu moins grave si on disposait d’une flotte d’avions de transport stratégique, mais ça n’est hélas pas le cas, et sauf énorme surprise, ça ne figurera pas dans la LPM.
Bref, on ne devrait pas tarder à être fixés. En espérant qu’il ne s’agit là que de rumeurs infondées.
Quels engagements internationaux ?
Si la France suit les USA en Asie, elle sera dans les wagons des USA : C-17, C-5 et compagnie.
Pour le reste, l’enjeu serait surtout d’obtenir 75% de dispo sur la flotte de 35 A400M.
35 A400M équivalent pratiquement à 80-100 Transall.
Pour le transport stratégique ‘en gabarit’ nous avons une flotte de Phénix qui commencent à être substantielle.
Le seul souci reste le ‘hors-gabarit’ de 60 tonnes … mais qui ne fait pas partie des missions de l’A400M.
@ achille-64
Vous voyez bien que si cela fait 60 tonnes, c’est acheminé par le train.
Pas penser pour franchir les océans dans la doctrine française comptant sur le tout-léger et à roue.
Pi son on a que les Leclerc, les EBG, les SPRAT et quelques autres engins (dont nombre de ceux de la logistique et du génie) qui ne sont pas transportables en A400M, mais qu’on a des VBCI, des VBCI 2 (T40), VEXTRA (90/105mm CTA), des Jaguar, des Griffon, des Serval, des VBL/Scarabée, des VT4, des MICA VL, des CAESAr, des CAESAr-LRM, des CAESAr-LRM, des A2M/MEPAC, etc … qui sont projetables par A400M, alors cela suffira 95% du temps …
Pour le reste : les PHA, deux équivalents de la classe Algol et deux rouliers.
Il est beau, il sait tout faire, mais il est cher et coûte très cher en entretien … « le mieux est l’ennemi du bien », et le bien pour la chose militaire c’est la rusticité …
@Raymond75 : » le bien pour la chose militaire c’est la rusticité … »
–
Encore et toujours cette vieille rengaine. Vous voulez qu’on remplace les VBL par des Jeep Willys ? Les H160M par des Alouette III ? D’ailleurs, est-ce que vous roulez en Renault 4 ?
Je roule dans une Twingo qui a 24 ans, 210 000 km (essentiellement en région parisienne), aucune panne et embrayage d’origine.
Une voiture simple et rustique, économique, et qui me permet de me déplacer d’un point A à un point B.
La Jeep a été remplacée par la Ford Mutt : voiture dangereuse car instable dans les virages, rapidement mise à la casse et non vendue en surplus. En France la Jeep a été remplacée par la P4 d’origine Mercedes : plus moderne sans plus.
Après les US ont eu le Humvee, d’une autre dimension, lui même remplacé par un nouveau véhicule, l’Express kje crois. Le progrès dans ces véhicules se situe dans le blindage (important bien sûr) et la polyvalence des équipements, mais ce n’est pas la même catégorie que la Jeep,
@Raymond75 votre vieille twingo nécessite toute une chaine d’extraction, de transformation et de logistique pour vous approvisionner en pétrole.
Un véhicule rustique c’est un vélo, pas une voiture.
@Raymond75,
« le bien pour la chose militaire c’est la rusticité »
Non. En tout cas, pas en tant que principe. La rusticité, c’est l’un des éléments que vous mettez dans une balance.
Parlons simple, parlons bouffe: vous-vous achetez des travers de porc pour les faire en grillade. Pour que les travers de porc en grillade soient bons, il vous faut trois choses:
– De l’os
– Du gras
– De la viande
Là-dessus votre boucher vous affirme que le grand secret du travers de porc, c’est le gras et il vous vend du travers de porc avec que du gras, un petit peu d’os et trois fois rien de viande. Eh ben autant bouffer du saindoux à la petite cuiller, dans ce cas, mais pour une grillade ça le fera pas.
Pour la rusticité des armes, c’est pareil. C’est une question d’équilibre. Vous trouverez un article sur le sujet dans le DSI du mois dernier, parce que ce sujet existe et que les militaires se posent évidemment la question de savoir où placer le curseur entre rusticité et sophistication.
Il en ressort que la rusticité est une partie de la solution, mais pas toute la solution parce qu’elle a aussi ses inconvénients, le principal étant que les armes rustiques ont des capacités opérationnelles moindres, ce qui signifie donc qu’il vous en faut plus pour faire de la masse, ce qui a à son tour deux conséquences, qui ne sont pas une paille:
– Contrairement aux idées reçues la rusticité coûte cher, parce que vous avez besoin de contrebalancer les moindres capacités opérationnelles par le nombre: vous avez besoin de plus d’armes pour atteindre le même résultat.
Ex: là où un obus guidé fait mouche au premier tir, vous aurez besoin de plusieurs obus non-guidés pour atteindre le même résultat. Pour une cible, puis deux, puis dix, puis cent, mille, etc. A force, ça coûte bien plus cher que prévu au départ.
Ca, c’est pour le pognon. Mais il y a aussi un coût humain.
– Les armes rustique ayant des capacités opérationnelles moindres, elles vous font endurer plus de pertes. Donc, vous payez la rusticité de vos armes avec le sang.
Ex: un char doté d’une conduite de tir sophistiquée fait mouche en mouvement au premier tir sur une cible elle-même en mouvement à plusieurs km, ce qui augmente sa survavibilité sur le champ de bataille. Un char non doté d’une conduite de tir sophistiquée doit s’y reprendre à plusieurs fois avant de régler son tir, ce qui le rend répérable donc vulnérable à un tir de riposte. Il devient une cible à l’arrêt qui émet de la lumière et de l’infrarouge, du bruit et de la fumée. Si en face l’ennemi a des capteurs sophistiqués, le char est mort.
Donc, il faut bien comprendre quels sont les deux grands prix de la rusticité de l’arme: le sang et le pognon.
L’armée russe les redécouvre en Ukraine. La rusticité ne rend soudainement pas la guerre gratuite ou peu coûteuse par un coup de baguette magique. En pratique, tout dépend de ce que vous avez en face: si votre ennemi a des armes sophistiquées, vous êtes obligé d’en avoir parce que c’est à ce moment-là qu’il y a un effet multiplicateur sur le sang et le pognon.
quel bavardage inepte satisfait : a percé le Garigliano parce qu’on avait des mulets, là où les ricains étaient bloqués avec leurs tanks la rusticité existe pour donner un avantage là où la technicité ne produit aucun effet. elle n’a pas besoin d’avoir des effets équivalents à la technicité, juste de produire assez d’effets sur l’ennemi, qui lui aura dégarni son dispositif, car ayant anticipé que les chars, parfois, ça marche pas.
je note que les schleuhs conservent des unités de montagne utilisant des mulets. nous on finira par les redécouvrir quand on se sera rendu compte apr_ès coup que maintenir des compétences est toujours moins coûteux que d’avoir à le reconstituer dans l’urgence (comme les paras en somme)
Il y a des tests en cours chez les Alpins pour requalifier les mulets.
@tschok
Il y a quand même un facteur qui sur-complexifie l’armement, c’est la stratégie économique des entreprises d’armement, qui s’appuie de plus en plus sur le service de MCO à long terme. Le MCO, contrairement à la vente elle-même, a 2 avantages: Il rend le client captif sur le long terme.
Pour qu’il soit captif, encore faut il que le matériel soit unique et impossible à entretenir/réparer sans les pièces/équipes/contrats du fournisseur et plus le matériel est technique, plus le fournisseur est exclusif pour sa maintenance.
Pour qu’il soit de long terme, le produit doit durer suffisamment longtemps pour que ses pièces et ses consommables représentent un marché à minima équivalent à la vente initiale, et là encore, que la fourniture de ces pièces soit exclusif.
On a alors dans ces conditions une base stable et prédictive de chiffre d’affaires captif et çà, en économie, c’est un bonheur !
A l’inverse, un matériel rustique serait à priori moins cher à l’achat, donc plus facilement remplaçable par un éventuel concurrent, plus aisément maintenable et dépannable, donc là encore accessible à une concurrence sur le MCO.
Ce n’est donc pas l’intérêt de l’industriel de faire du rustique, sauf à pénétrer un nouveau marché pour ensuite complexifier celui-ci.
Et comme les militaires, comme les civils, souhaitent ce qui est le plus techno, car c’est valorisant, il y a une course à l’échalote vers le techno +++.
C’est tout le problème des munitions. Basiques, elles étaient achetées, puis stockées pendant des années sans nécessiter d’action de l’industriel. Un vrai gâchis marketing.
Intelligemment, l’industriel invente l’obus à guidage terminal, plus efficace, plus rentable pour l’armée (proba de but), mais aussi pour l’industriel, car l’obus doit désormais être « entretenu » pour que son électronique ne se périme pas, comme pour les missiles, parce que l’électronique, c’est pas l’armurier du régiment qui y touche.
On a connu le même schéma avec l’automobile. Essayez de réparer votre bagnole (de moins de 3 ans), vous-même sans l’aide désintéressée (mais coûteuse), du concessionnaire….
@LEONARD « Il y a quand même un facteur qui sur-complexifie l’armement, c’est la stratégie économique des entreprises d’armement, qui s’appuie de plus en plus sur le service de MCO à long terme. » Tout à fait d’accord.
« A l’inverse, un matériel rustique serait à priori moins cher à l’achat, donc plus facilement remplaçable par un éventuel concurrent, plus aisément maintenable et dépannable, donc là encore accessible à une concurrence sur le MCO. » Voire pire, cela rend la maintenance possible en grande partie en interne.
Il faudrait imposer aux industriels un autre modèle: ils font plus rustique mais on leur commande plus, livrés plus vite, notamment pour faire des stocks amont de matériels, de pièces et de munitions. Ils produisent plus, plus vite, donc l’effet de série fait baisser le coût unitaire du matériel et des pièces détachées, donc ils sont plus compétitifs à l’export. On fait aussi des cycles de vie et de développement plus courts pour ne pas laisser la R&D en jachère.
décidément, de grandes réussites ces collaborations européennes: char Leclerc/léopard, tigre français/allemand, A400M et ses deboires, rafale/EF2000, on passe sur l’infanterie et ses matériels, sur l’aéronavale : aucun standard opérationnel intra européen… on se demande comment on a pu faire l’alphajet avec les allemands , le jaguar et le concorde avec les brits… autres temps autres moeurs ?
Pour la coopération franco-allemande (Transall-Alphajet) cela s’explique en partie par le poids politique de la RFA de l’époque . Quant à la coopération franco-britannique, allons au plus simple les allemands n’étaient pas invités.
« autres temps autres moeurs ? »
Europe des nations alors, donc on contractualisait en fonction des intérêts des pays concernés. Aujourd’hui, on plane dans une Europe fédérale déconnectée des réalités nationales.
Pour dire les choses gentiment…
@ pk :
Ne confondez pas déconnexion des réalités nationales avec déconnexion des fantasmes nationalistes.
C’est très différent.
Mais vous pouvez continuer de confondre fantasmes nationalistes et intérêts poutiniens : cela correspond en effet.
D’où son financement systématique des partis d’extrême-droite en Europe.
Et le viol copieux de votre psychisme.
Allemagne non unifiée et qui donc était plus équilibrée ou s’inclinait face à ses partenaires.
L’Allemagne unifiée à toujours été un cancer et un vecteur de guerres sur le continent européen.
« autres temps autres moeurs ? »
.
On va dire ça, les allemands et les brits n’étaient pas aussi « chiant » à l’époque car l’Oncle Sam et l’Urss veillait au bon grain, ça faisait la pression on va dire.
Et concernant l’Allemagne, elle était coupé d’une partie d’elle donc elle évitait de trop la ramener.
@Raph,
Oui, autre univers même.
Il serait peut-être temps de comprendre que vous ne vivez plus à l’époque de l’Alphajet ou même du Concorde.
A l’origine La répartition des charges industrielles entre pays a été fait sur la base du nombre d’avions achetés par chaque pays
Comment une diminution de la commande d’un pays est contractuellement traitée en terme de charge de travail?
L’Espagne conservera t elle une charge de travail identique si cette baisse se concrétise
pour le coup oui c’est la même baise que d’habitude, les avions sont assemblé chez eux du coup en réduisant la prod c’est un gros fuck à la cooperation en general, les Allemands ont fait des emules dans l’entubage
Avec les nouveaux budget militaire européen qui s’annonce en réaction avec la guerre en Ukraine, l’A400 va engranger les commandes car il n’a pas de compétiteur à la hauteur, il ne faudra pas attendre bien longtemps, quand aux réductions de commande il fallait s’y attendre, par effet d’inertie de ce qui reste de la politique de réduction des coûts des budgets militaire mais c’est déjà une époque qui se termine.
C’est un peu comme un avion de ligne , entre le moment ou vous actionnez les commandes et le moment ou l’avion réagit il y a toujours un délai.
L’Espagne ne sera pas la dernière à remonter au créneau pour de nouvelles commandes quand la dynamique sera relancée, le temps de remplacer les décideurs du passé par des décideurs d’avenir.
« l’A400 va engranger les commandes car il n’a pas de compétiteur à la hauteur » Avec les nouveaux budget militaire européen qui s’annonce en réaction avec la guerre en Ukraine on prévoit d’en commander moins.
Thierry le plus ancien est parmis les être humains les plus bêtes au monde!
En fait il prend la réalité la plus évidente et il dit tout l’invers. C’est un troll russe.
S’il vous plaît. Quant à, quant au, quant aux. Avec un t (comme Thierry). Pas un d.
Quant à = En ce qui concerne. Quand à = Lorsque à.
Quant aux réductions de commande, il fallait s’y attendre.
Si l’Espagne se retrouve en déficit capacitaire à cause de cette réduction, elle peut toujours demander à l’Allemagne une mutualisation des A400M qu’elle devait vendre.
L’Espagne veut réduire sa commande de 14 appareils, l’Allemagne veut en mutualiser 13.
D’où provient cette information comme quoi la France, le ministère des armées, l’armée de l’air ne souhaitent plus faire l’acquisition de 50 A400M ?
@ Jérôme Boucherot
D’ici :
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/a400m-syracuse-4c-tigre-mk3-la-future-lpm-inquiete-les-industriels-de-l-armement-954335.html
Hors-sujet ( désolé) En parlant de réduction de la cible.. Ca devient une fâcheuse habitude.
https://www.meretmarine.com/fr/defense/la-marine-nationale-n-obtiendrait-que-7-nouveaux-patrouilleurs-hauturiers-au-lieu-des-10
« Par ailleurs, des bruits similaires circulent en France, où le ministère des Armées envisagerait de réduire sa commande d’A400M de 50 à 35 unités [21 appareils ont été livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace]. »
—> « Je vais y aller, de jour, devant tout le monde. Et si je deviens roi de Bretagne, je vous nomme respectivement ministre des armes, et responsable de la protection des frontières. Parce que mon destin, c’est de m’entourer de nuls, de vrais nuls… Timeo libri rex agitur, ça veut rien dire, mais c’est ce que j’ai trouvé de plus… aigre ! »
« Cependant, lors du 36e sommet franco-britannique, le 10 mars, Paris et Londres ont dit « réitérer » leur « attachement » au programme A400M ainsi que « leur volonté de gérer la feuille de route d’acquisition pour assurer qu’elle soit soutenable ». »
Ce qui ne veut rien dire … ‘tain, c’te gabegie … ah pi ça les empêchera pas de continuer de donner « des leçons de bonne gestion » …
Les gars, à l’air des porte-drones, du C2 aérien, de la nécessité d’une mobilité/agilité à toutes épreuves, ils lâchent le projet en vol …
Après, si je le projet, c’est de sortir de l’histoire, c’est —> « à droite, à la sortie du village, à côté des poubelles » …
Des centaines de milliards balancés n’importe comment sous l’ère MACRON !!! On remplit le tonneau des danaïdes en se suspendant par les cheveux, et ensuite on « arrive pas à trouver » le pognon pour des programmes stratégiques (économiques, scientifiques, militaires …) !!!
BANDE DE FRUITS D’CHÊNES !!!
—> « Je vous emmerde, et je rentre à ma maison »
https://www.youtube.com/watch?v=0Z5gkgTbMSg
« à l’air des porte-drones »
—> Effecteurs déportés, DAUUE (Drones à usage unique explosifs), drones tout court (de surface, sous-marins, aériens, terrestres), et munitions téléopérées/rôdeuses/vagabondes/etc …
Imaginez :
– un lâcher de LARINAE (et autres)
– un lâcher de D19 (et autres : PROTEUS, SLAM-F …)
– un lâcher de drones de surface (type canoë, comme les Ukrainiens)
– un lâcher de Themis/Optio-X20/etc …
– un lâcher d’équivalents des Harpy/Harop/Shahed/etc …
Pi, des A400M Zeus (Canonnière Volante) !!!
🙂
« Les gars, à l’air des porte-drones, du C2 aérien, de la nécessité d’une mobilité/agilité à toutes épreuves, ils lâchent le projet en vol … »
Puisqu’on parle d’avions, l’air est une notion importante, mais dans votre phrase c’est plutôt l’ère qui conviendrait.
😮
En effet, merci !
^^
Vous avez oublié au moins un pays à l’exportation, la Malaisie a acheté 4 A400M livrés entre 2015 et 2017 si mes souvenirs sont bons.
@patex,
A ce degré de réflexion, le mieux c’est encore … de s’abstenir !
cher @Stjacques
vos amis espagnols voleront bientôt sur F35 made in youaisse, voilà à quoi vont servir les économies réalisées 😉
l’A400M que qu’on en dise est une réussite et je me demande bien comment un pays comme la France qui aujourd’hui dépend de sous traitants pour ses mouvement d’OPEX peut se passer de plus d’avions….ça c’est la gabegie, à quel moment un service des armées doit être rentable ? son boulot c’est de pouvoir répondre aux urgences et de pouvoir s’articuler en fonction des demandes politique. On a déja pas d’helico de transport lourd alors si en plus on a pas assez en avion c’est du grand n’importe quoi. On devrait reprendre tous les avions espagnol et monter une unité de transport à la demande pour nos voisins en leur faisant payer le prix fort comme une boite privée. Ha oui c’est vrai au cas ou personne ne s’en était apercu, les avion antonov à bon marché c’est fini
Aux Etats-Unis il existe une boîte (ou plus d’une) qui rachète des F16 à l’USAF, les révise et les loue à des armées de l’air. Si l’A400M est si bien, pourquoi une boîte de charter n’en achèterait pas ?
En humanitaire, c’est idéal comme capacité d’emport, et tout semble indiquer que de l’humanitaire on va en faire beaucoup.
« on se demande comment on a pu faire l’alphajet avec les allemands , le jaguar et le concorde avec les brits »
la guerre froide poussait les pays a etre plus flexible, la RFA toute seule comprenait qu’elle n’etait rien.
Juste ridicule, encore un aveu d’échec en Europe, misérable ! donc en France y à un risque et en Espagne ils assume plus finalement la feuille de route de leur lpm…. surement que sa tien plus financièrement
La première phrase n’était pas trop mal, mais tous les écarts sont dans la seconde. Dommage.
Allez, pour encourager l’artiste :
Juste ridicule, encore un aveu d’échec en Europe. Misérable ! Donc en France il y a un risque et en Espagne ils n’assument plus, finalement, la feuille de route de leur lpm…. Sûrement que ça ne tient plus financièrement.
Ou bien :
Donc en France il y a un risque et en Espagne ils n’assument plus, finalement, la feuille de route de leur lpm…. Sûrement que ça tient plus financièrement.
Ou encore :
Donc en France il y a un risque et en Espagne ils assument plus, finalement, la feuille de route de leur lpm…. Sûrement que ça ne tient plus financièrement.
Ou enfin :
Donc en France il y a un risque et en Espagne ils assument plus, finalement, la feuille de route de leur lpm…. Sûrement que ça tient plus financièrement.
[NDT : Comme aime à le rappeler parfois Robert, omettre la double négation dans une phrase avec « plus » ouvre la porte à toutes sortes d’interprétations.]
Nous ne serons jamais assez de défenseurs et illustrateurs de la double négation.
Mais c’est toujours la même histoire : la France veut des capacités militaires, les autres pays des retours économiques. A la signature du contrat de coopération, le retour géographique est calculé en fonction de la commande de chaque pays. L’Allemagne est spécialiste de la chose : elle annonce la plus grosse commande parmi les partenaires et se taille donc la part du lion dans le partage. Et très vite, elle se désengage des commandes passées mais garde la part industrielle du projet ==> et ça génère donc des exportations pour l’Allemagne, qui est le seul et unique pilier de leur économie.
L’Espagne fait pareil. Elle récupère des lots à droite à gauche dans les programmes européens, notamment l’électronique du SCAF, et elle sera la première à prendre du F35 mais à nous exporter des pièces pour le SCAF.
Il faut arrêter avec ça, c’est un montage d’escroc de l’UE et des pays qui recherchent juste des leviers de croissance économique. Je suis à fond derrière la vision de Dassault sur le sujet, et ils ont prouvé qu’ils n’avaient besoin de personne pour mener à bien des projets ambitieux (Rafale, Falcon, Neuron) et qu’ils savent vraiment gérer une coopération (Neuron).
oui enfin bon ça le patron d’Airbus a déjà dis qu’il allait falloir arrêter le délire avec les revendications allemandes
Il a déjà dit.
Ben, ils cherchent à faire des économies… Achat de F35 en vu pour remplacer les harrier???
à plusieurs on est plus fort, et blabla, toujours les mêmes balivernes que nous sortent les europeistes pour justifier l’affaiblissement de la France
Avec sa capacité de ravitailleur ravitaillable en vol, sa possibilité de décollage et atterrissage sur pistes sommaires et la possibilité de transport de chars légers + équipements + personnels parachutages, sa limitation en France bloquera la mobilité stratégique de défense hors Europe continentale. A moins que la réduction de voilure serve à financer un second PANG pour les opérations lointaines, le calcul financier fait abstraction de la mobilité de masse pour des conflits plus lointains que le chemin des dames et la Via Romana.
J’aimerais qu’on m’explique la capacité à envoyer 20 rafales en 36 heures dans le pacifique, quand on saborde le nombre d’A400M qui projettent la maintenance, des effectifs et des systèmes de défense sur bases logistiques françaises simultanément, pour compléter les seuls chasseurs. Le combo Rafale + A330MRTT + A400M me semblait objectif pour une projection digne de ce nom. En limitant à minima les A400M utilisables à instants T, la projection de force hors PA va en prendre un coup. Il n’y a pas que les hélicoptères qui sont concernés.
Evasan, Resevac ultime, Jaguar Griffon, systèmes Sol-Air, troupes de choc, matériel de maintenance, à des endroits lointains où le délai de réaction fait 50% du job. En réduisant un parc déjà lourd en immobilisations MCO, la RF se tire une balle dans le pied. C’était pourtant un moyen stratégique utile avec un seul PA et l’impossibilité de 2 GAN simultanés. La réduction de voilure sera sûrement aussi efficace que pour le fabuleux programme FREMM : réduction du nombre, même tarif global. « Hehe, HUHuHu, Mouahahahahaha ».
J’attends la compensation par prochaine LPM avec impatience oO