Avec VisioLoc, Thales présente un système de géolocalisation révolutionnaire pour les unités au contact
Il y a des idées qui dorment dans des tiroirs et qui finissent quand même par se concrétiser… Telle est, en tout cas, l’histoire de « VisioLoc », une technologie de rupture mise au point par Thales et dont l’histoire a été rapportée par l’Express.
Ainsi, récemment embauché par l’electronicien français, un ancien officier de l’armée de Terre a déniché, dans un classeur, un vieux dossier de 200 pages noircies de calculs compliqués, au milieu desquelles se cachait une « pépite », c’est à dire les bases d’un logiciel capable d’extraire les coordonnées de géolocalisation d’une cible sans avoir recours aux signaux GPS… C’est ainsi que le développement de « VisioLoc » a pu démarrer…
Désormais, ce logiciel est intégré aux jumelles Sophie Optima et Ultima, qui, disposant de fonctions pour le combat collaboratif, permettent d’identifier un objectif à une distance à laquelle leur concurrentes ne peuvent que le reconnaître, que ce soit de jour comme de nuit.
Son intérêt est de raccourcir significativement ce que l’on appelle la boucle de décision OODA [Observe – Orient – Decide – Act]. En clair, « VisioLoc » est de nature à donner un avantage opérationnel décisif dans un engagement de haute intensité. En effet, avec une jumelle Sophie, un chef de section d’infanterie peut désormais identifier – et donc confirmer – une cible potentielle située à 6 km tout en déterminant avec précision ses coordonnées malgré l’absence de signaux GPS. Il n’a plus qu’à les communiquer dans sa demande d’appui.
« Grâce à la précision de géolocalisation, celle-ci est traitée directement par l’unité d’artillerie qui engage immédiatement sa puissance de feu pour appuyer l’unité au contact », explique Thales, pour qui « VisioLoc » est une « innnovation de rupture ».
En effet, poursuit l’industriel, « grâce à sa précision d’extraction de coordonnées », ViosoLoc rend inutile la phase de réglage des tirs qui peut prendre à ce jour parfois 20 minutes, divisant ainsi par trois voire quatre le temps entre la demande d’appui par le chef tactique et l’engagement de l’unité d’artillerie ». Un gain de temps pouvant être « décisif » dans un combat de haute intensité.
« Avec la fonctionnalité VisioLoc, c’est une capacité unique à combattre dans les environnements non-permissifs » qui est proposée aux forces terrestres et les « équipements portables optroniques des chefs tactiques entrent dans le nouveau paradigme du combat de haute intensité », a insisté Benoit Plantier, responsable des activités Optronique et Electronique de Missile chez Thales.
Cette nouvelle fonctionnalité n’intéresse pas seulement les unités d’infanterie… Les forces spéciales peuvent également l’être. D’ailleurs, d »après l’Express, les Navy Seals américains, à qui un prototype a été présenté, ont été « bluffés » par cette technologie, au point de vouloir s’en doter rapidement.
ôO
Excellent !
Félicitations !
Du moment que ce produit ne soit pas vendu à tout bout de champ à n’importe qui car les changements géopolitiques des prochaines années vont changer radicalement les tensions dans le bassin méditerranéen. La course aux profits a ses limites.
Thales est désormais un géant de la défense de plus en plus intégré dans les forces US [radio tactique logicielle pour l’US Army. Contrat de type IDIQ (livraisons et quantités indéterminées) plafonné à 6 milliards de dollars].
Ce contrat fait suite à ceux d’octobre 2021 par lesquels l’US Army avait commandé à Thales sa radio bi-voies AN/PRC-148D Leader Radio et sa nouvelle monovoie AN/PRC-170 Javelin Radio. Deux radios portatives. La bulle Scorpion-Radio Contact sera interopérable !
Suffisait par le passé d’une joint-venture avec une société américaine pour éviter le barrage du Congrès. Mais la multinationale française ne cesse de se consolider en ayant une filiale filiale dans le Delaware (aussi paradis fiscal ndlr).
Oui, effectivement, des gens capables de lire une carte, le terrain et utiliser des jumelles pour définir une distance et géolocalisation c’est rare même chez les officiers OTAN en 2022.
Mon pauvre Vince, on parle de vitesse d’exécution de jour comme de nuit…
Pas d’un gars capable de déterminer la distance exacte qui le sépare de son ennemi… d’autant que les coordonnés transmis aux canons à l’arrière, comporte d’autre données que celle de la distance exacte qui sépare votre gars de la cible…
Vous avez sans doute participé à des projets de mapping et de géolocalisation pour utilisations civiles, militaires, dont emplacement de piégeages, mines, au cm prés sans GPS? NON? Vous vous y connaissez bien en calcul trigo, matriciel, théorie des automates?
« Pas d’un gars capable de déterminer la distance exacte qui le sépare de son ennemi »
Même sans laser pour mesurer les distances, il y a des tailles repères, comme celles d’un véhicule, porte, casque, poteaux électriques/téléphonique, etc., qui vous permette d’évaluer suffisamment la distance grâce aux mesures d’angles sur optique et/ou avec de l’expérience. Vous ne le saviez pas?
Aujourd’hui(et depuis quelques années), c’est possible d’avoir une carte précise par satellite ou drone la semaine, voir le jour même donc se repérer et repérer facilement l’adversaire par rapport aux détails du terrain (pas applicable en mer ou dans certains déserts, etc.).
Lol : on est en combat de haute intensité, allongé dans la boue, on vise un amer ou une cible a 6km et la jumelle vous renvoie un point GPS précis au mètre près, coordonnée à rentrer dans votre obus guidée pour éradication immédiate, sans avoir besoin de pointage laser ni d’autres coordonnées GPS que sa propre situation.
On vous laisse jouer dans la même tranchée avec vos cartes une règle Cras et un peu de trigo, et on compare.
Bon courage.
@Vince
Non, à tous vos stages… par contre j’ai appris à lire, et surtout à comprendre un texte!
Avec plaisir maîtresse… mais vous êtes sûre pour transmises… j’ai pourtant pris soin de mettre « coordonnés » au masculin…
Pour le reste… inattention?
Oui bien sur en 2022 on part sur le terrain avec toutes nos cartes papiers a toutes les echelles …et datant d’il y’a 10 ans …il faut evoluer dans son temps…
Quel pays de râleurs sérieux . JAMAIS content et toujours se croire plus expert que des centaines de spécialistes qui disent que c’est un grand pas en avant. Ou alors juste pleurer en détournant le sujet, juste pour le plaisir.
Nous parlons de coordonnées au mètre près, pas à 100m…
Si vous aviez déjà fait du terrain cet article vous paraîtrait soit un big fake soit un vrai point de rupture.
Regardez l’es tank ce faire shooter au drone avec pointeur laser, la même chose sans le drone…
Sans déconner, toutes personnes qui fait de l’opex rêverai d’avoir ça !!!
(Si ça marche vraiment…)
@Matt,
Ce système marchera de façon très efficace même sans GPS si il trouve des points de repère par rapport à une carte à jour. Ce sera une vrai aide pour des officiers infanterie français, US, UK, etc. en 2022 (Par contre pour les officiers russes ou Tsahal que j’ai pu croiser, cela n’apportera pas grand chose).
Le problème n’est pas là.
Il faut savoir où tu es assez exactement, en déduire où est la cible, pas évident sauf si elle est pile à côté d’un point remarquable qui est sur ta carte, elle aussi d’une précision remarquable.
Ensuite retrouver ces coordonnées sur la carte puis transmettre à la chaîne de commandement. Chaque étape peut amener des incertitudes et des erreurs. De plus même avec le meilleur savoir faire ça prend du temps.
Là d’un simple clic sur une cible tu envoie direct les coordonnées au chef ‘voire direct au CAESAR. Rapide et précis.
@Pour Info et @Harvester
merci pour vos explications claires et limpides, et je l’espère compréhensible pour les grincheux.
Dans mon esprit on fait :(1) coordonnée de l’observateur (2) angle par rapport au Nord géographique et distance de cible (en gros un binôme D,alpha) (3) on transmet aux artilleurs.
Après c’est du calcul et de l’algorithme pour tenir compte (1) de la position du canon (2) de la rotondité et de la rotation (le fameux pendule de Foucault) de la terre.
En tout cas, pourvu que l’armée française le déploie massivement dans un délai rapide !
Bonjour, globalement c’est apparemment ca, alors qu’en mode dégradé, on ajoute un point important : le gisement d’observation, sans lequel l’arrière ne pourra pas adapter le tir si suite aux observations il y a des corrections en direction et/ou en portée à apporter. Concernant la nature de l’objectif et l’effet « artillerie » recherché, le voisinage éventuel des troupes amies… je ne pense pas que cet instrument le fasse automatiquement, sans nier une avancée certaine puisque ne dépendant plus d’une constellation satellitaire.
Ce n’est pas un problème de savoir lire une carte mais de gagner du temps et de l’efficacité en évitant de mauvais calculs, de mauvaises interprétations.
Imaginez que vous vous retrouviez au milieu d’une ville, que vous ne connaissez pas et que vous recherchez une adresse. Vous avez d’un côté un GPS et de l’autre une carte papier. Avec le GPS vous allez entrer l’adresse et suivre le tracé, très facile très pratique. Avec une carte vous allez déjà devoir trouver ou vous êtes, donc chercher des repères facilement identifiables. Les trouver sur la carte et établir une feuille de route en faisant constamment des mises au point voir quelques petites haltes.
L’important c’est pas de se dire qu’à la fin tous les deux peuvent arriver au même endroit, mais de gagner du temps, obtenir de la facilité d’usage, éviter des erreurs. Donc c’est tout naturel que ce genre de choses prennent le dessus.
Pour déterminer une distance, c’est pareil, vous ne pouvez pas vouloir « faire comme avant » quand vous avez découvert des outils qui facilitent le travail, amènent plus d’efficacités et de précision que quelqu’un qui va essayer de déterminer une distance en cherchant des points de repères, puis cherchant à les situer sur une carte, puis communiquer des coordonnées en constatant ensuite qu’il s’est merdé, puis à redonner des corrections.
Disposer d’un appareil avec lequel vous pouvez d’une simple pression du doigt obtenir les coordonnées d’un point sans forcément faire appel aux signaux GPS, puis de le transmettre dans l’immédiat, c’est ce qui fera la différence par rapport à un type en face qui pense qu’avec sa jumelle et sa carte il fait la même chose…
« c’est ce qui fera la différence par rapport à un type en face qui pense qu’avec sa jumelle et sa carte il fait la même chose »
Si vous êtes en mode progression dans une zone de défense adverse, ils ont déjà les coordonnées et leur artillerie prête ou presque à vous dégommer. Et puis ce n’est pas avec ce nouveau système que vous pourrez les repérer ni trouver un chemin de repli. Mais ce n’est pas grave, vous sortirez ce système pour vous géolocaliser et appeler votre hiérarchie afin de définir un chemin de repli que vous pourrez regarder sur votre tablette si elle n’est pas déjà brulée, explosée…
@VinceToto,
Même moi je comprends où est la rupture.
Vous êtes manifestement de la partie, et vous ne comprenez pas?
Bon, ok, c’est pas à vous qu’il faut confier la moindre responsabilité en matière d’innovation. Vous n’êtes pas le mec de la situation, clairement. Ca arrive à tout le monde.
Vous, vous êtes compétent pour gérer la fonction « maintenir les traditions du bataillon ». Vous allez briquer la devise sur les armoires du bataillon, repasser le drapeau, vous occuper du club des anciens, commander sur internet les cubitainers de rosé et les barquettes de chipolatas pour le barbecue annuel.
Ca oui, vous serez excellent. Déceler une innovation qui apporte une plus-value, non. Je pense qu’il ne faut pas prendre ce risque.
Commentaire sans intérêt. Encore un prétentieux
La culture GPS, tourner à droite, tout droit, tourner à gauche, stop n’a pas que des bénéfices sur le plan militaire. C’est une réalité. Ce système peut apporter une grande aide à ce type d’officier si il se retrouve en environnement sans GPS voir carte GPS pas à jour.
Le top du top , on aurait aime plus détail sur le principe de fonctionnement, dans la mesure du raisonnable….
Chapeau au géographes militaires français , un domaines ou l on a vraiment pas a rougir de personnes .
Largement aussi moderne que la géographie américaine ,encore plus rigoureuse que la géo russe avec un petit côté suisses. La terre est une « patate » la géographie et les maths nous l offre ronde , les artilleurs en font bonne usage (comme beaucoup d’autres )
ave Caésar?
@midas,
https://www.edrmagazine.eu/positioning-without-gps-signal-no-problem-thales-sophie-with-visioloc-is-there
Bon, c’est en anglais.
Lire à partir de « From the name we can deduce what it is all about, vision and localisation. » Vers la moitié du doc.
Faut vivre avec son temps!
en tout cas bravo et merde à celui qui a enterré ce vieux projet « révolutionnaire »
Toto!!!! Celui qui est toujours au fond de la classe………………………………..
Chouette ! Espérons que les matériel arrive en nombres et dans des délais très courts dans les forces
Ce serait un sacré bond en avant. J’imagine l’opérateur avancé qui transmet les coordonnés de cette optique et par l’intermédiaire de sa radio CONTACT, à une batterie a l’arrière ou un chasseur, qui va larguer une AASM a 80 kms, et notre opérateur n’aura pas a « marquer » la cible pendant la durée du vol de la bombe ou de l’obus… et donc aucun risque de se faire repérer et d’être pris pour cible.
Bravo à cet ancien officier d’avoir pu voir dans ces pages un vrai plus!
Et bravo à ses nouveaux patrons d’avoir écouté, compris, et réalisé le potentiel ainsi dévoilé !
Je pensais( évaluer la géolocalisation d’une cible à partir de sa propre géolocalisation) que cela existait déjà, mais peut-être que c’est juste la précision qui a augmenté.
Le délai qui s’est largement raccourcit, sinon oui, ça existait déjà… version Vince.
En quoi est ce different du systeme proposé par Safran, de la serie JIM,largement déployé y compris en Ukraine.(Article du NYT..)La localisation GPS?
Quelqu’un a la réponse?
Les russes avec leurs cartes papier se perdent dans les forêts ukrainiennes aux abords immédiats de leur frontière.
Ils se perdent jusqu’à Kiev, ils utilisent encore des cartes de l’URSS ou la frontière était tout autre…
Plus de détails sur le fonctionnement concret du système sont disponibles ici : https://www.edrmagazine.eu/positioning-without-gps-signal-no-problem-thales-sophie-with-visioloc-is-there
Pour résumer, une carte de 200x200km est pré-chargée sur une carte MicroSD dans la jumelle, et un recalage est effectué avec trois points d’intérêt et une télémétrie laser. L’intersection des trois cercles (avec rayon correspondant à la distance jumelle – POI) donne la position précise de la jumelle sur la carte. Une fois ce recalage fait, il est possible d’extraire les coordonnées de n’importe quel point visé sur la carte, c’est très malin…
L’article mentionne une erreur circulaire probable de 6 mètres avec ce système, je laisse les plus artilleurs d’entre vous donner leur avis sur la question 🙂
donc il faut a la base une carte précise du lieu. c’est deja un peut moins intéressant mais utile en complément du GPS
Ben non c’est justement pour remplacer le gps..
Cela signifie t-il qu’à chaque déplacement de l’observateur le recalage doit être refait ? Ou bien ces jumelles intègrent un système type centrale inertielle pour faire le suivi ? Et du coup il y a télémétrie laser à chaque repérage ? Du coup un risque de se faire repérer ?
Plus précisément, Thales indique un CEP de moins de 6 mètres à 3 km (Eurosatory).
Là où visioloc fait très fort, c’est qu’une fois que l’opérateur s’est lui-même géo-référencé sur sa carte numérique, le système lui offre devant les yeux une image digitale HD du panorama, où chaque pixel est localisé …
On sait déjà que les Navy SEALS américains, qui n’ont aucune contrainte d’achat sur le matériel qu’ils utilisent, vont se le procurer. Indice qu’ils n’ont pas trouvé d’équivalent dans le monde.
En effet, on comprends tout à fait ce que peut apporter un tel système totalement indépendant du positionnement satellite et offrant une précision comparable. La seule contrainte sera la visibilité des points d’intérêt servant au calage.
Je ne sais pas depuis combien de temps ceci dormait un classeur, mais il est probable que cela date d’une époque ou la technique ne permettait pas d’embarquer cela dans l’encombrement d’une grosse paire de jumelles (et ou l’on rangeait encore les documents écrits dans un classeur, non les fichiers correspondants sur un serveur). Probablement même avant que le GPS n’existe et ne supplante ce type d’idée!
Bonne pioche, qui devrait inciter à d’autres efforts d’archéologie documentaire…
il y avait le VOA (véhicule d’observation de l’artillerie), mais un peu lourd pour le sac à dos
La France est plutot en avance sur ces systèmes de localisations :
https://www.google.com/amp/s/www.leparisien.fr/amp/economie/le-demonstrateur-de-visee-stellaire-cette-technologie-francaise-qui-pourra-remplacer-le-gps-17-06-2020-8336949.php
Bravo à cet ancien officier de l’Armée de Terre qui a osé chercher dans les archives papier, et a reconnu la valeur de cette invention.
Cela prouve que l’intelligence humaine a encore quelque intérêt par rapport à une IA qui « reconnaitrait » un scan OCR des vieux papiers !
En fait, ce que ne peut pas encore faire une IA, c’est convaincre un manager de numériser les vieilles archives (quand elles n’ont pas été inondées dans les caves par manque d’entretien et de surveillance), et d’automatiser le classement des dossiers (au moins d’en extraire un thésaurus)…
C’est le problème du Data Mining, ou du Big Data. Il faut commencer par confier le travail de reformatage des informations à des milliers de petites mains avant que l’IA soit capable d’en extraire de la connaissance. Et dans ces milliers de petites mains, il peut y avoir des étrangers intelligents, eux, qui pourraient reconnaitre la valeur des infos.
Donc, sous prétexte de classifier les informations sensibles, les entreprises préfèrent laisser les documents papier en l’état, et les « stocker » sans espoir de les retrouver ou de les déterrer de leurs caves.
Donc, chapeau bas à ceux qui osent visiter les caves, et en extraire les infos pertinentes. Mais cela suppose un classement efficace au préalable pour s’y retrouver (physiquement, et intellectuellement), puis un courage personnel pour « perdre son temps » à relire les « vieilleries » des anciens.
L’anecdote montre aussi, a contrario, que ce ne sont pas de jeunes (sur-)diplômés qui sont prêts à se fourvoyer dans cette perte de temps ! 😉
Heureusement qu’il nous reste quelques « retraités » persévérants, courageux, et capables de discernement !
Encore bravo !
Et merci aussi à ceux qui ont autorisé la mise en pratique et la concrétisation des « anciennes » idées redécouvertes. Bel exemple de courage managérial, qui redonne confiance dans notre BITD française, et dans sa résilience face à la doxa de la « coopération européenne » de certains de nos politiques !
Cela parait très intéressant sur le plan technique pour des cibles lointaines où l’erreur de localisation peut être importante.
Mais, en pratique, a t’on souvent des vues très éloignées en Europe ?
De plus, comme le sous-entend VinceToto, à des distances faibles la carte et la jumelle donnent des résultats très précis.
Et ce, à mon avis, en guère plus de 3 minutes.
L’intérêt principal de ce système, portée officielle 6km, comparé à d’autres systèmes me semble la fonction « où suis je? » sans GPS (mais il faut prendre des repères faciles pour l’algo).
Ma théorie: Il existe d’autres types d’algos, beaucoup plus performants, précis, même sans télémètre laser, avec moins de contraintes points de repère mais qui bouffent beaucoup plus de CPU, GPU, mémoire, électricité. Ce type d’algo nécessite de communiquer beaucoup de données(numériques aujourd’hui) à un service externe et loin des unités au contact.
Petit exemple d’algo civil pour tous en géolocalisation de photos, 2016: https://www.geekzone.fr/2016/03/01/planet-la-machine-de-google-qui-geolocalise-les-photos-dun-simple-coup-doeil/
Sur une carte EM au 1/25.000, 1 cm sur la carte fait 25.000 centimètres, donc 250 m dans la réalité.
Le trait du crayon fait une dizaine de mètres, quand le rayon est penché du bon côté de la mine. Si vous n’êtes pas à ça prêt, alors oui, vous pouvez dire que c’est précis.
Vous avez aussi le problème des écarts angulaires. Si vous n’êtes pas à 2° ou 3° prêts, alors on peut dire que c’est précis. A 40 km de distance, ne vous étonnez pas non plus que l’obus partent aux fraises. On peut pas travailler à l’ancienne et avoir la précision en même temps.
Et puis bien sûr la mesure des distances. Si vous vous contentez d’une erreur probable de +/- 5m ou 10m, qui peuvent facilement se transformer en 20m, je dirais pourquoi pas?
Je laisse de côté le problème de l’altitude, on va considérer que c’est accessoire.
Est-ce que vous avez déjà vu bosser des géomètres, avec leur lunette à niveau, machin truc? Ils travaillent sur des distances en général assez courtes (les dimensions d’une parcelle ou d’un bâtiment ou d’une portion de route).
Vous avez vu le bordel que c’est pour ne serait-ce que tirer un angle parfaitement droit? Heureusement qu’on a le rayon laser, ça simplifie la vie.
Eh ben imaginez que vous devez travailler vite à des distances de plusieurs kilomètres et que vous ne pouvez pas envoyer Roger à l’autre bout de la parcelle, avec son petit panneau vissé à son manche.
Roger est à 5 bornes: tiens Roger, décale toi un peu sur ta gauche, lààà, voilà, bouge plus, c’est bon. T’es juste à côté du T72 russe, c’est parfait. Sauf que Roger va se faire flinguer, sur un champ de bataille. Et puis faut qu’il y aille, à 5 bornes.
Nan, je vous assure, ce truc à l’air bien. Je sais que vous éprouvez une saine méfiance pour la modernité, et je le comprends, mais pensez aux water-closet.
Quand vous doutez des bienfaits du progrès, il faut toujours penser aux toilettes, avec la chasse d’eau et le tout à l’égout. Ca réconcilie avec le progrès.
@Roissard
3 minutes… pile le temps que celui qui est muni de ces jumelles, vous géolocalise, transmette vos coordonnes à l’artillerie ou l’avion, et que la bombe ou la volée d’obus vous arrivent sur le coin du museau!
Ça ne veut pas dire que la version de Vince doit cesser d’être dispensée, mais que ces jumelles font aussi bien, mais en quelques secondes seulement.
La question que je me pose: comment ça marche cette détermination de coordonnées sans recourt aux signaux GPS?
Une centrale inertielle miniature intégrée à la jumelle? Magnétomètre?
@ Unknown
Il faut rentrer des cartes de la zone dans la mémoire des jumelles avant que les calculs permettent de pointer le bon endroit, d’après ce que j’ai compris.
Encore faudrait-il avoir en France une artillerie au niveau en quantité… Une des leçons de la guerre en Ukraine c’est que le couple artillerie-petit drone est mortel. Tiens une vidéo (en anglais) d’un jeune historien spécialiste des conflits armés qui tire 7 leçons de la guerre en Ukraine dont celle que l’artillerie est redevenue la reine des batailles. Et il faut des stocks de munitions énormes… Le Washington Post a publié dans ses colonnes que l’artillerie russe tire en ce moment 50 000 obus par jour! Par jour… Sur les positions ukrainiennes, pendant qu’en face ça réplique avec 5000 à 6000 obus.
@jojo67
L’artillerie est (re)devenue la reine des batailles parce que l’ukraine n’a plus d’aviation. Le préalable pour laisser s’exprimer l’artillerie est la supériorité aérienne.
Bien entendu, mais comment on fait quand on fait face à un pays comme la Russie qui dispose d’un système complet de missiles anti-aériens d’une qualité reconnue comme le top niveau mondial et ce en nombre suffisant pour équiper tout l’espace de bataille? Sans oublier ses missiles à longue portée balistiques ou de croisière qui peuvent frapper les terrains d’aviation dans la profondeur? Combien faudrait-il sacrifier d’avions pour obtenir cette supériorité? Pas si simple… L’attrition le retour… On a trop guerroyé dans des conflits de contre-guérilla qui nous on fait oublier la haute intensité (une vieille histoire en France avec des déboires déjà en 1914 cf. le Corps colonial qui se fait surprendre dans les Ardennes car mal éclairé et négligeant ses flancs.
Du coup trop d’experts récents ont dit ces dernières années « le char c’est fini », l’artillerie c’est has been » « le top ce sont les forces spéciales », et on a oublié que la masse ça compte aussi car dans la haute intensité nos soldats super formés ils seront tous consommés en 15 jours. D’où le retour en scène des réservistes, des stocks de munitions plus gros que 4 jours etc.
La vidéo promise: https://www.youtube.com/watch?v=b7WmubuUEjQ
@jojo67
– L’édition marseillaise du wapo ?
– çà n’étonnera personne mais le point 6 avec son inversion des valeurs est fondamental :tactics over strategy (on devrait dire operatic over strategy )
Quelques coms rapides : le role du char de combat est un sujet infini. Les pertes russes et ukrainiennes montrent qu’il faut définir l’écosystème dans lequel le char évolue avant de multiplier les corps blindés.
role des drones : l’engouement pour le bayraktar devrait retomber, les russes ont pour l’instant trouver la parade. La munition errante et le drone d’observation low cost supplantent le bayraktar.
La démonstration sur les btg est en partie fausse. Les russes ont attaqué l’ukraine au niveau corps d’armée et non pas btg et c’est en retournant au niveau btg qu’ils ont sorti la tête hors de l’eau. bonne définition du btg : mobilité et puissance de feu, c’est bien pour cela que toutes comparaisons avec la guerre 14/18 est globalement fausse. Je le répète la guerre de position c’est l’impossibilité de manoeuvrer, la tactique russe en ukraine c’est de garder ouvertes des manoeuvres possibles.
Ok pour ce type de matériel à condition qu’il fonctionne comme annoncé, et que les systèmes de communication vitaux soient tout aussi performant, parce que si vous obtenez une solution de tir et que vous mettez trop de temps à la communiquer via des procédure cryptés complexe et des intermédiaires trop long, cela annulera totalement l’avantage.
Un système de partage d’information en temps réel tel que le possède les américains est l’idéal pour tirer avantage de ce type d’appareil, la batterie de tir situé à 30km à l’arrière découvrant la cible en même temps que vous qui l’avez en visuel, mais pour l’armée française on est encore loin d’avoir ce type d’ensemble informatif en temps réel. L’un n’ira pas sans l’autre, il faut deux jambes pour marcher.
Donc en attendant l’avantage sera tout relatif.
Super matériel, à acquérir au plus vite car, en effet, il peut certainement faire la différence dans certains cas ou la réactivité prime.
Bravo Thales!
C’est la bonne direction tout ça …
Rémy Hémez@RemyHemez
En parlant de leurres gonflables…
https://mobile.twitter.com/CDC1REG/status/1536332298962063362/photo/3
(impliquer les civils et la réserve pour la création de leurres et camouflages en cas de conflit ?)
Direction générale de l’armement@DGA
Bravo aux lauréats du prix Chanson ! La DGA via l’@Agence_ID a assuré la montée en maturité de HELMA-P et l’a évalué en environnement terrestre au centre DGA Essais de missiles à Biscarrosse avec un taux de réussite de 100%
–> à voir sur le stand @Armees_Gouv
à #Eurosatory2022
https://mobile.twitter.com/DGA/status/1537089266618187781?cxt=HHwWioC-zemi69QqAAAA
Bon beh c’est partit pour un VAB/Griffon/Serval/CAESAr- HELMA-P.
Des drones de surface (trimarans) couverts de panneaux solaires et armés d’un HELMA-P comme effecteurs déportés des navires.
Des dirigeables (mobiles, ou reliés par câble[s] au sol pour protéger des sites) avec HELMA-P.
Pi plus tard, monté sur les gros navions/naéronefs/naérostats qui vont pas trop vite : « Celera 1000L » dronisé (MALE), Falcon 10X PATMAR, dirigeables LCA60T de « Flying Whales » (ASM, PATMAR, AWACS, ISR …).
Et encore plus tard, pourquoi pas sur des hélicoptères et des équivalents français/européens des « Super Tucano ».
Et beaucoup plus tard, en remplacement des canons sur les avions de combat, et comme autoprotection contre les missiles.
Thales fournit t’elle toujours des caméras thermiques à la Russie ?
Bonjour, après discussion avec une personne ayant utilisé/évalué cet outil, voici quelques éléments.
Cette jumelle est en même temps un ordi puissant avec une très importante mémoire, dans laquelle une cartographie et une étendue photographique satellite (toutes deux référencées topographiquement) sont chargées en vue d’utilisation sur un théâtre d’opération.
Pour l’utilisation sans GPS, l’opérateur va filmer autour de lui en télémétrant les points particuliers du terrain, et cela va constituer « un film 3D » qui sera croisé avec la carto et les photos satellites en mémoire. Ce croisement de données permet de géolocaliser chaque pixel filmé, et de déterminer un point de station, qui pourra être affiné par tel ou tel procédé topo en fonction des points référencés utilisables dans le paysage, s’il y en a. Suivant la précision, le nombre et la position de ces derniers, c’est l’ordi qui choisira le procédé topo le plis adapté, et pourra comparer avec un autre, tout en améliorant l’orientation.
Voilà en terme de topo comment cet appareil peut s’affranchir du GPS et de points cotés. Cela dit, le principe GPS reste éventuellement une possibilité de vérification s’il fonctionne et si l’opérateur y a accès ou en a l’autorisation d’utilisation.
Cette jumelle est bien entendu utilisable en topo et en observation/tir artillerie de jour ou de nuit (très précise et détaillée de nuit, mieux que Safran paraît-il pour répondre à une question au-dessus).
Super outil tout-en-un, que ce soit pour l’observateur artillerie ou bien le CDS fantassin, et qui serait pour ces derniers une excellente aide sans pour autant se substituer aux compétences en identif, en maîtrise de l’effet recherché, en connaissance de la position des amis, etc…