Le maintien en condition opérationnelle des sous-marins nucléaires d’attaque de nouveau confié à Naval Group

Sans surprise, le Service de soutien de la Flotte [SSF] a de nouveau confié à Naval Group le Maintien en condition opérationnelle [MCO] des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de la Force océanique stratégique [FOST]. Selon l’industriel, à l’origine de cette annonce, le montant du contrat, d’une durée de plus de trois ans, s’élève à « plusieurs centaines de millions d’euros ».

Par rapport au précédent contrat, la nouveauté est que, désormais, Naval Group aura à s’occuper de deux classes différentes de SNA étant donné que la mise en service du Suffren, tête de série du programme Barracuda, sera effective d’ici la fin de cette année. Et que celle du second, le Duguay-Trouin est attendue en 2023. Ces deux navires côtoieront les derniers SNA de type Rubis.

« Ce contrat s’inscrit dans une phase de transition entre la sortie progressive du service actif des SNA de type Rubis et l’arrivée des SNA de nouvelle génération de type Suffren », explique en effet Naval Group. Ce qui suppose donc de réaliser des opérations de maintenance sur des types de navires aux technologies et aux besoins différents. « À cette fin, les infrastructures de la base navale de Toulon sont actuellement en phase de modernisation pour s’adapter à ce changement générationnel », rappelle l’industriel.

Le MCO des sous-marins nucléaires d’attaque mobilisera plusieurs partenaires de Naval Group, comme TechnicAtome pour la propulsion, Thales ou encore Safran.

« Je tiens à remercier la Marine Nationale qui nous a une nouvelle fois fait confiance. Naval Group s’engage aux côtés de son client au quotidien et dans la durée pour assurer la meilleure disponibilité opérationnelle de ses navires », a commenté Vincent Martinot-Largarde, le directeur de la division « Services » de l’industriel.

« Le service et la performance technique sont au cœur de ce contrat. Naval Group garantit à la Marine Nationale un haut niveau de sûreté et de sécurité ainsi qu’une forte capacité de soutien technique. À travers ce contrat, le groupe est également tenu d’assurer la disponibilité des systèmes critiques des navires », a encore rappelé M. Martinot-Lagarde.

La disponibilité technique des SNA [comme, du reste, celle des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins] est, en théorie, confidentielle. En théorie car, l’an passé, le « projet annuel de performances » de la mission Défense [.pdf] publié par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance avait livré quelques informations à ce sujet.

« L’objectif de DTO [disponibilité technique opérationnelle] fixé pour 2020 pour les SNA est légèrement inférieur aux prévisions antérieures en raison de l’augmentation de la durée des arrêts techniques. La DTO est prévue de diminuer en 2021 en raison d’un nombre plus faible de SNA au prorata temporis. L’incendie du SNA Perle sur la DTO 2021 est sans impact [le bâtiment était prévu en arrêt technique majeur durant toute l’année 2021], celui sur la prévision de DTO 2023 n’est pas connu à ce stade », pouvait-on lire dans ce document.

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