La force Barkhane a sans doute permis d’éviter une catastrophe aérienne au Mali

Créée avec des capitaux émiratis et dotée de quatre avions [un Xian MA60, un Embraer ERJ145 et deux Boeing B-737], la nouvelle compagne aérienne Sky Mali a débuté ses opérations commerciales en septembre dernier, en assurant une première liaison entre Bamako et Kayes. Depuis, elle dessert deux nouvelles destinations, à savoir Gao et Tombouctou.

Or, le 27 mars, l’un des avions de cette compagnie, sans doute un B-737, a vu son système de positionnement tomber en panne, alors que les conditions météorologiques s’étaient dégradées. Aussi s’est-il trouvé en grande difficulté, alors qu’il transportait 105 passagers à destination de Gao.

Le pire a pu être évité grâce à la force Barkhane. En effet, explique l’État-major des armées [EMA] dans son dernier compte-rendu hebdomadaire des opérations, l’appareil a été pris en charge par la tour de contrôle de la Plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao.

« Grâce au SPARTIATE, système polyvalent d’atterrissage de recueil de télécommunication et d’identification de l’altitude, le militaire d’astreinte à la tour de contrôle de la PfOD de Gao a pu guider les pilotes jusqu’à ce qu’ils sortent d’un nuage de sable à environ 200 mètres du sol », a ainsi relaté l’EMA.

Le SPARTIATE est un radar qui, développé il y a plus de 40 ans par la Direction techniques des constructions aéronautiques [DTCA], permet notamment de guider des aéronefs en approche par mauvais temps, avec une marge d’erreur réduite.

Il est mis en oeuvre par un contrôleur aérien et un mécanicien radar : le premier transmet par radio les caps et les corrections d’altitude à l’appareil qui s’apprête à atterrir tandis que le second en assure le bon fonctionnement. « Il doit être en mesure d’intervenir rapidement en cas de problème. Il lui arrive parfois de devoir braver les tempêtes de sable pour rétablir la connexion dans un délai très court, afin de garantir l’atterrissage de l’aéronef », expliquait récemment le Sirpa Terre.

Lors d’une audition parlementaire, l’été dernier, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], avait plaidé pour le remplacement de ce système. « Il y a également des capacités vétustes dans le domaine aéronautique qu’il est essentiel de remplacer telles que le radar d’approche SPARTIATE qui arrive en fin de vie », avait-il en effet affirmé.

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