L’armée de Terre se dote d’un pôle d’innovation dans le domaine des équipements terrestres et aéroterrestres

En janvier, à Satory, l’armée de Terre a officiellement lancé le « Battle Lab Terre » [BLT] à Satory, une nouvelle structure destinée à établir des liens entre les centres de recherche, les jeunes entreprises innovantes [start-up], les grandes écoles, les universités et les industriels.

« Son rôle est de faire émerger les idées de la base, les accompagner et les lancer avec l’aide des différents partenaire », avait-il alors été expliqué par le Sirpa Terre. Et il était question d’un « pôle d’innovation », développé « simultanément par l’armée de Terre ».

Ce « pôle » vient donc de voir le jour, dans le cadre d’un partenariat avec l’Agence de l’Innovation de Défense [AID]. En effet, le ministère des Armées a annoncé la création du « Groupement Académies, Industries, Ingénieurs d’Ile-de-France pour l’Innovation au profit de l’Armée de Terre » [GAI4A].

Cette structure « s’appuiera essentiellement sur l’industrie implantée en Île-de-France, via le Groupement des industries de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres [GICAT], tout en déployant une stratégie de partenariats ciblés auprès d’acteurs régionaux [Conseil régional d’Île-de-France, Université Paris Saclay, Institut Polytechnique de Paris], explique-t-il.

Ce pôle d’innovation a pour objectifs de permettre une mise en relation « optimale » entre les différents participants et les « acteurs des opérations d’armement », de déctecter, capter et expérimenter les tecnologies issues du secteur civil, de favoriser les études dans les domaines interessant l’armée de Terre et de développer une base industrielle et technologique spécialisée sur les plateaux de Satory et de Saclay.

De son côté, l’AID précise que les projets concerneront notamment la « recherche d’une plus grande frugalité des systèmes embarqués sur les plateformes, l’augmentation des capacités de détection d’essaims de drones, la gestion des flottes de véhicules et de robots autonomes, la mise en œuvre et la sécurisation des dispositifs de connectivité mobile ultra-haut débit [5G/6G], la simplification de l’interaction homme-machine ou bien encore la fabrication additive [ou impression 3D].

Quoi qu’il en soit, plusieurs structures dédiées à l’innovation dans le domaine de l’armement terrestre et aéroterrestre ont vu le jour depuis quelques mois. La Direction générale de l’armement [DGA] a ainsi lancé deux réseaux d’innovation dédiés : LAHITOLLE, qui pour tâche d’encourager les innovations « susceptibles d’apporter des gains de performances et des ruptures technologiques pouvant bénéficier aux systèmes d’armes terrestres », et CI-AILE, spécialisé dans l’aéromobilité.

En octobre, en partenariat avec Thales et Safran, la DGA a mis sur pied le programme « CENTURION » afin d’accompagner les porteurs d’une innovation susceptible de « contribuer à la supériorité des combattants ». Il s’agit d’un « écosystème d’accompagnement et de financement dédié aux innovations pour le combattant », avait-elle expliqué à l’époque.

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