Airbus abat ses cartes pour remporter le marché des hélicoptères légers destinés aux forces spéciales australiennes
En octobre 2018, le ministère australien de la Défense a publié une demande d’informations [RFI – Request for Informations] dans le but d’acquérir 16 hélicoptères destinés à ses forces spéciales, dans le cadre du projet Land 2097 Phase 4.
Plus précisément, l’intention de Canberra est de doter le 6e Régiment d’aviation de l’Australian Army, basé à Holsworthy, d’hélicoptères légers, de la classe 4 tonnes, en complément des NH-90 [ou MRH90 Taipan]. Il s’agit ainsi de fournir une capacité d’assaut aérien à de petites équipes de commandos et de disposer de moyens ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance], voire d’appui-feu.
Visiblement, ce marché n’attire pas les constructeurs… Seulement deux ont dit être intéressés, dont Bell Helicopter, qui associé à Babcock Australia, propose une version militarisée du Bell 429, et Airbus Australia Pacific, avec le H145M, lequel a déjà l’avantage d’être utilisé par les forces spéciales allemandes.
La procédure étant encore ouverte [jusqu’au 11 juillet, ndlr], d’autres candidats sont susceptibles de se déclarer, comme Boeing, avec le AH-6i, MD Helicopters [MD530G] et Leonardo Helicopters.
Selon Defense News, et conformément à la politique industrielle de Canberra, Airbus Australia Pacific s’est associé à une quinzaine d’entreprises locales, dont Safran Australia, Qinetiq Australia, HeliMods, Toll Helicopters, Helicopter Logistics, Sigma Bravo et Thales Australia. En outre, un accord de partenariat a été conclu avec l’université Deakin, afin de développer des solutions innovantes tout au long de la durée de service des H145M.
« Le programme et les systèmes du H145M reposent sur environ cinq millions d’heures d’expérience en vol avec la famille H145, qui compte aujourd’hui plus de 1 300 unités en service », fait valoir Airbus, qui souligne également la robustesse, la fiabilité et les « excellentes » performances de son hélicoptère.
