La nouvelle nacelle optronique TALIOS sera bientôt déclarée opérationnelle sur Rafale Marine F3R

Le 29 janvier, le Rafale Marine porté au nouveau standard F3R effectuait sa première mission opérationelle au Levant, après avoir été catapulté depuis le pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission Foch avec son escorte.

Selon l’État-major des armées [EMA], un Rafale M F3R de la Flottille 11F avait en effet été chargé de collecter des « données dans le ciel levantin afin de les faire analyser par la coalition internationale de lutte contre l’État islamique, dans le cadre de l’opération Chammal. »

Pour cette première, ce Rafale Marine ne pouvait disposer de l’ensemble de ses nouvelles capacités, étant donné que seules avaient été qualifiés l’emport de l’armement air-sol modulaire [AASM] Block 3, la nouvelle version de la nacelle RECO-NG, IFF compatible mode 5 / mode S, le système anti-collision AGCAS [Automatic Ground Collision Avoidance System] ou encore les améliorations apportées au radard RBE2 ainsi qu’au systéme de guerre électronique SPECTRA.

Restait alors à en faire de même avec le missile air-air longue portée METEOR, la nacelle de ravitaillement de nouvelle génération NARANG et le pod de désignation laser TALIOS.

Pour ce dernier, la qualification est en bonne voie étant donné qu’il est utilisé depuis peu par le Groupe aérien embarqué [GAé] de la mission Foch [et donc par le Rafale M F3R]. L’annonce en a été faite le 17 mars par le ministère des Armées.

« Engagé dans la mission Foch du groupe aéronaval [GAN], le groupe aérien embarqué met en œuvre, depuis le 28 février 2020, la nouvelle nacelle de désignation laser TALIOS dans le cadre de l’entrainement aux missions d’appui au sol et de surveillance maritime [SSC] », a-t-il en effet indiqué. « Cette phase de montée en puissance sera prochainement suivie d’une mise en service opérationnelle sur Rafale marine qui autorisera son emploi sur un théâtre d’opérations », a-t-il précisé.

Et d’ajouter : « Avec le pod TALIOS, le GAé voit ses capacités opérationnelles décuplées et bénéficie désormais d’un capteur optronique de haute performance qui sera un atout lors des prochaines opérations de projection de puissance ou de maîtrise des espaces aéromaritimes menées par le groupe aéronaval. »

Et pour cause. Développée par Thales, la nacelle optronique TALIOS [Targeting long-range Identification Optronic System] concentre des capteurs électro-optiques et infrarouges de haute résolution. La capacité d’identification, de jour comme de nuit, qu’elle apporte permet d’effectuer des frappes longue portée. Elle dispose églement de « capacités non traditionnelles NTISR » [Non-Traditional Information, Surveillance and Reconnaissance], c’est à dire qu’elle donne la possibilité de mener parallèlement des missions de frappes et de reconnaissance, les informations collectées étant transmises en temps réel.

Autre avantage : l’interface homme-système a été conçue de manière à ne présenter au pilote que les informations indispensables à la compréhension de la situation tactique, qui s’avère souvent complexe.

En outre, le maintien en condition opérationnelle [MCO] de la nacelle TALIOS est facilité grâce à un système de maitenance prédictive [SmartFleet], lequel donne un compte-rendu de son état dès la fin de la mission.

Photo :  Thales

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