La Grèce confie l’entretien et la modernisation de ses Mirage 2000 à Dassault Aviation, Thales et Safran

S’il est beaucoup question du Système de combat aérien du futur [SCAF] et du standard F4 du Rafale quand on évoque l’avenir de Dassault Aviation, le Mirage 2000 est loin d’avoir dit son dernier mot.

Ainsi, outre la rénovation des Mirage 2000D de l’armée de l’Air et après avoir obtenu un contrat de 418 millions d’euros pour moderniser les Mirage 2000-9 émiratis, Dassault Aviation, ainsi que Thales [électronique] et Safran [moteurs] vont désormais s’attacher à redonner du potentiel aux Mirage 2000 grecs, lesquels sont très sollicités en raison des violations, nombreuses, de l’espace aérien qu’ils sont chargés de surveiller par des avions militaire turcs.

En effet, le 23 décembre, le ministère grec de la Défense a annoncé avoir signé avec les trois industriels français des contrats visant à moderniser les Mirage 2000 de la force aérienne grecque.

Les contrats ont été signés pour une période de 7 ans. Ils portent sur le maintien en condition opérationnelle et la mise à niveau de l’électronique des 24 Mirage 2000-5 grecs. Leur montant total s’éleverait à un peu plus de 260 millions d’euros.

Prioritaire pour Athènes, ce dossier avait été mis sous le boisseau pendant un moment, en raison de la [très] mauvaise passe qu’a connue l’économie grecque au cours de ces dernières années.

Les Mirage 2000 grecs assurent des missions de supériorité aérienne, mais également de lutte anti-navire, grâce aux missiles AM-39 Exocet qu’ils sont capables d’emporter.

Pour rappel, la Force aérienne grecque a également lancé la modernisation de ses F-16, 85 de ces derniers devant être portés au standard « Block 70 » [F-16 V] pour 1,3 milliard de dollars. Ces avions recevront un radar à antenne active [AESA, pour Active Electronically Scanned Array] APG-83, un ordinateur de mission, un nouveau système de liaisons de données Link-16. Et il bénéficieront également d’un affichage de suivi de terrain [Center Pedestal Display], d’une avionique ainsi qu’une connectivité améliorées.

En 2018, le ministre grec de la Défense, qui était Panos Kamménos à l’époque, avait indiqué que les violations turques de l’espace aérien de la Grèce avaient augmenté de 48% en l’espace d’un an. Et cette tendance s’est probablement amplifiée depuis étant donné les tensions actuelles en Méditerranée orientale, causées par les revendications de la Turquie concernant l’exploitation des gisements de gaz naturel dans la zone économique exclusive de la République de Chypre ainsi que par les différends territoriaux en mer Égée entre Athènes et Ankara.

Ainsi, selon le journal Kathimerini, il y aurait eu une quarantaine de violations de l’espace aérien grec par des avions militaires turcs en seule journée, la semaine passé. Et le quotidien de faire état de 16 « dogfight » entre les chasseurs grecs et turcs.

Par ailleurs, Athènes s’apprêterait également à commander des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Heron auprès d’Israel Aerospace Industries [IAI]. Ces appareils devraient déployés sur l’île de Crète.

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