Un multirécidiviste condamné à la prison à perpétuité pour avoir mortellement blessé un gendarme

Le 26 novembre 2016, alors qu’il s’apprêtait à prendre sa retraite, le major de gendarmerie Christian Rusig fut fauché par une voiture conduite par Loïc G., un délinquant multirécidiviste [plus de 20 condamnations à son actif au moment des faits, ndlr] lors d’un contrôle routier dans les environs de la localité d’Ursat, en Ariège.

Traîné sur plusieurs mètres, le sous-officier fut évacué dans un état grave vers l’hopîtal Purpan, à Toulouse, où il succomba à ses blessures quelques heures plus tard. À l’époque, le ministre de l’Intérieur, qui était alors Bernard Cazeneuve, avait dénoncé un « acte odieux » et appelé la justice à faire de fermeté à l’égard du délinquant, interpellé, avec sa compagne, immédiatement après les faits.

Ce dernier, qui était alors interdit de séjour en Ariège, assura qu’il n’avait ni vu et ni entendu le gendarme que son véhicule venait pourtant volontairement de faucher. Une version qu’il a maintenue, lors de son procès, ouvert le 7 mai devant la cour d’assises de Foix. Cependant, les témoignages, dont celui de sa compagne, également poursuivie dans cette affaire pour « complicité de conduite sans permis de conduire et circulation d’un véhicule [qui était le sien, ndlr] sans assurance, ont démontré le contraire, de même que l’expertise réalisée par l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie.

Lors de son réquisitoire, l’avocat général,, Laurent Dumaine, s’est dit certain que Loïc G. « a vraiment dirigé son véhicule sur le major Ruisig, pour le tuer et pour assurer sa fuite ». Et pour cet « homicide volontaire », il a appelé les jurés à prononcer une « peine de réclusion criminelle à perpétuité, prévue pour chacune des circonstance aggravante de l’homicide » qu’ils avait alors à juger.

Finalement, les jurés ont suivi les réquisitions du magistrat puisqu’ils ont reconnu Loïc G. coupable d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, et avec pour objet de favoriser sa fuite. Et ils l’ont donc condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 20 ans, à un suivi socio-judiciaire de 5 ans quand il sera libéré et àune privation de ses droits civiques pendant 10 ans. Quant à l’ex-compagne du prévenu, elle a été relaxée, l’avocat général ayant souligné que l’accusé avait une emprise psychologique et morale sur elle.

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