Les forces spéciales belges, néerlandaises et danoises placées sous un commandement unique

Le 7 juin, à l’occasion de la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’Otan, la Belgique, le Danemark et les Pays-Bas ont annoncé s’être mis d’accord sur un mémorandum d’entente (MoU – Memorandum of Understanding) pour créer un commandement conjoint pour leurs forces spéciales respectives.

Appelée « Composite Special Operations Component Command (C-SOCC) », cette nouvelle structure devra atteindre une capacité opérationnelle initiale en 2019, avant d’être pleinement opérationnel en 2021.

Ce C-SOCC n’a pas vocation à être permanent. Destiné à agir dans le cadre de l’Otan (et non dans celui de l’Union européenne, au sein de laquelle le Danemark bénéficie de clauses d’exemption en matière de défense), il se formera « en cas d’opération ou d’entraînement ». Et il comptera 125 militaires, a précisé Steven Vandeput, le ministre belge de la Défense.

Selon une source proche du dossier sollicitée par le quotidien belge Le Soir, ce C-SOCC vise à permettre à la Belgique, au Danemark et aux Pays-Nas « d’atteindre la taille critique pour fournir un an sur quatre une structure de commandement dédié aux forces spéciales à la NRF [Nato Response Force – Force de réaction rapide de l’Otan, ndlr]. Dans un premier temps, il sera placé sous autorité danoise.

« L’Otan avait reconnu la nécessité d’une telle expertise lorsqu’elle a établi son Quartier général des opérations spéciales à Mons, en Belgique », a souligné Rose Gottemoeller, la secrétaire générale déléguée de l’Alliance atlantique. « Cette initiative trinationale n’est pas sans nous rappeler que les forces spéciales d’aujourd’hui opèrent de plus en plus dans un contexte multinational », a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, toujours au chapitre des coopérations et autres mutualisations, la Belgique et les Pays-Bas ont également donné le coup d’envoi, le 8 juin, de leur projet d’acquérir en commun 16 navires de guerre (2 frégates et 6 bâtiments de lutte contre les mines chacun) pour un montant de plus de 4 milliards d’euros.

Cette procédure a été formellement lancée avec la signature d’un autre mémorandum d’entente par les ministres de la Défense des deux pays, à savoir M. Vandeput et la néerlandaise Ank Bijleveld.

La partie « frégates » sera dirigée par les Pays-Bas tandis que la Belgique sera chargée des navires de lutte contre les mines, lesquels remplaceront les chasseurs de mines tripartites (CMT), construits dans le cadre d’une coopération franco-belgo-néerlandaise dans les années 1970/1980.

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