Guyane : Décès d’un sous-officier lors d’une mission contre l’orpaillage clandestin (MàJ)

Un sous-officier de la 1ère compagnie du 9e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) a été mortellement blessé par un tir accidentel au cours d’un mission contre l’orpaillage clandestin, en Guyane, le 21 décembre.

Au moment des faits, le militaire se trouvait à bord d’une pirogue, sur le fleuve Maroni. Il rentrait à la base Saint Jean du Maroni, après une patrouille.

Les conditions de ce drame n’ont pas été précisées. Comme il se doit, une enquête « est en cours pour déterminer les circonstances » de ce tir accidentel.

Selon les Forces armées en Guyane (FAG), le sous-officier mortellement touché est le sergent Alexandre Chan Ashing. Originaire de la Réunion, il avait été incorporté en novembre 2008 au 4e régiment du service militaire adapté (RSMA) avant de rejoindre, un an plus tard, 2e RIMa.

Grenadier voltigeur, tireur Minimi puis tireur Eryx, Alexandre Chan Ashing obtint son galon de sergent en octobre 2014. Dans le même temps, il participa à de nombreuses opérations extérieures (Afghanistan, Mali, Côte d’Ivoire, Centrafrique et Sahel).

Affecté le 28 juillet 2017 en tant que chef de groupe de combat d’infanterie à la 1ère compagnie du 9e régiment d’infanterie de marine, ce jeune sous-officier (il allait avoir 30 ans) était le père de deux filles en bas âges. « Apprécié de ses cadres et de tous ses camarades, il laisse derrière lui l’image d’un sous-officier souriant et discret et d’un chef particulièrement compétent et apprécié de ses hommes », a dit de lui sa hiérarchie.

Depuis le début de l’opération Harpie, rappellent les FAG, « 8.000 militaires ont servi en Guyane. Chaque jour 300 militaires et gendarmes sont engagés dans la lutte contre l’orpaillage illégal. »

Au total, cinq militaires français ont perdu la vie au cours de l’opération Harpie, laquelle n’est pas sans risques, les orpailleurs clandestins (les « garimpeiros ») n’hésitant pas à faire le coup de feu. En outre, les conditions dans lesquelles opèrent les FAA sont difficiles, en particulier sur le plan sanitaire.

Photo : Armée de Terre

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