Le chef d’état-major interarmées américain dit que l’Iran respecte l’accord sur le nucléaire

Lors de son discours prononcé lors de l’Assemblée général des Nations unies, le 19 septembre, le président américain, Donald Trump, avait dit pis que pendre sur l’accord sur le programme nucléaire iranien [appelé « Plan d’action conjoint », ndlr], conclu à Vienne le 14 juillet 2015 et encadré par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Pour M. Trump, cet accord est « un des pires auxquels les États-Unis aient jamais participé ». Et d’ajouter : « Nous ne pouvons pas laisser un régime meurtrier continuer ses activités déstabilisatrices […] et nous ne pouvons pas respecter un accord s’il sert à couvrir l’éventuelle mise en place d’un programme nucléaire. »

Le 15 octobre, Donald Trump devra dire au Congrès si l’Iran tient ou pas ses engagements pris dans le cadre de l’accord de Vienne. En fonction de ce qu’il notifiera, de nouvelles sanctions américaines pourraient être imposées à Téhéran.

En attendant, lors d’une audition devant le comité des Forces amées du Sénat, le 26 septembre, le chef d’état-major interarmées américain, le général Joseph Dunford, s’est montré beaucoup plus mesuré que M. Trump au sujet de l’Iran, du moins pour ce qui concerne l’application par Téhéran de l’accord de Vienne.

« Les notes d’informations que j’ai reçues indiquent que l’Iran respecte ses obligations prévues par le plan [d’action conjoint] », a en effet déclaré le général Dunford. Cependant, a-t-il ajouté, Téhéran « n’a pas changé son activité maligne dans la région depuis que le plan a été signé », en exerçant une « influence malsaine au Moyen-Orient » et en menaçant « la liberté de navigation tout en soutenant des organisations terroristes en Syrie, en Irak et au Yémen. »

Cela étant, pour le général Dunford, dénoncer l’accord de Vienne, comme semble le suggérer le président Trump, ne serait pas une bonne idée. « Selon moi, le respect des accords que nous avons signés – à moins qu’ils n’aient été violés – a des conséquences sur la volonté des autres (États) à en signer », a-t-il dit, en évoquant le cas de la Corée du Nord.

Photo : Le général Dunford, avec le général de Villiers, à Paris, le 13 juillet 2017 (c) EMA

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