50.000 gendarmes devront être recrutés dans les cinq ans à venir
En 2016, la Gendarmerie nationale a pu recruter environ 2.300 gendarmes supplémentaires, ce qui, avec la nécessité de compenser les départs, a posé un vrai défi en matière de formation, d’autant plus que plusieurs écoles avaient été fermées en 2008. « Du jamais vu! », pour son directeur, le général Richard Lizurey.
Quand il était encore candidat à l’Élysée, le président Macron avait assuré qu’il créerait 10.000 postes supplémentaires de policiers et de gendarmes au cours des cinq prochaines années. « Ces effectifs nouveaux seront affectés en premier lieu dans les zones prioritaires », avait-il précisé.
Pour la gendarmerie, cela devrait donc se traduire par la création de 2.500 nouveaux postes d’ici 2022, soit 500 par an. Ce qui n’est pas insurmontable. Seulement, c’est sans compter sur la « bosse générationnelle », décrite par le général Lizurey lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de défense, le 4 juillet.
En effet, dans le même temps, il faudra compenser une hausse significative des départs en retraite des gendarmes recrutés dans les années 1980. Le nombre de militaires qui rendront leur képi devrait ainsi passer de 3.500 par an à près de 10.000. Sachant que le « plafond d’emplois » de la Gendarmerie est, en 2017, de 100.192 personnels, cela veut dire que la moitié des effectifs sera renouvelée en 2022.
D’après le général Lizurey, le dispositif actuel dédié à la formation devrait permettre « de répondre globalement à la demande ». Mais il est toutefois prévu d’augmenter les capacités d’accueil de l’école de gendarmerie récemment installée sur l’ancienne base aérienne de Dijon, avec « cinq compagnies supplémentaires. »
Par ailleurs, rapporte l’Essor de la Gendarmerie, le général Lizurey a annoncé un « changement fondamental dans le mode de fonctionnement » de l’Arme. En effet, il compte que chaque gendarme sortant d’école soit doté « de son arme et de son matériel pour sa carrière », à l’image de ce qu’il se fait au sein de la Police nationale. Actuellement, les armes sont affectés à une unité et non à un militaire en particulier.