Le drone S-100 Camcopter a été testé à bord du BPC Dixmude

Après des essais menés par le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA/10S) depuis le patrouilleur hauturier « L’Adroit », le drone S-100 Camcopter (également désigné par l’acronyme SERVAL, pour Système Embarqué de Reconnaissance Vecteur Aérien Léger) a été embarqué à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude pour une campagne d’essais réalisée entre le 29 mai et le 3 juin, en Méditerranée.

Le S-100 Camcopter, précise l’industriel autrichien Schiebel, a effectué une trentaine de décollages et d’appontages ainsi qu’une quinzaine d’heures de vol, de jour comme de nuit, sous le contrôle du CEPA/10S. Doté du système MX-10 de L3 Wescam, il a ainsi pu transmettre des images TV/IR au BPC Dixmude, donnant ainsi à ce navire une capacité de surveillance et de détection déportée.

Le S-100 Camcopter affiche une masse de 200 kg au décollage, m mètres de longueur et 1,2 mètres de largeur. Il peut voler en mode automatique et évoluer à la vitesse maximale de 220 km/h à 5.500 mètres d’altitude. Son endurance est d’environ 6 heures.

À bord d’un patrouilleur, un tel drone permet d’étendre, à moindre coût, la superficie d’une zone à surveiller, d’identifier des navires dans le cadre de la police des pêches ou de la lutte contre les trafics ou bien encore donner à l’équipage un aperçu d’une situation tactique en temps réel.

Sur un BPC comme le Dixmude, un tel appareil peut être fort utile lors d’opérations amphibies, notamment s’assurer qu’aucun navire potentiellement hostile n’est en approche au moment de la phase de débarquement des troupes. Il peut également mener des missions de reconnaissance ou bien encore servir de relais UHF.

À en croire Schiebel [.pdf], ces essais ont été concluants. « Comme lors des déploiements précédents, là encore, le Camcopter S-100, avec sa petite empreinte et ses capacités exceptionnelles, s’est avéré être un atout précieux pour les opérations maritimes exigeantes », a fait valoir l’industriel autrichien.

Ces essais visent à préparer le futur programme SDAM (Système de drone aérien tactique pour la Marine), pour lequel Airbus et DCNS comptent proposer un drone VTOL. Cette capacité sera essentielle à l’avenir, comme vient de le souligner le vice-amiral Bruno Thouvenin, commandant la force de l’aéronautique navale (ALAVIA).

« Les drones, quatrième composante en devenir de l’aéronautique navale, représentent également un enjeu considérable pour la Marine de demain », a-t-il en effet dit, dans les colonnes de Cols Bleus. « Les nombreuses expérimentations ont confirmé la nécessité de disposer de ces moyens à bord des bâtiments de la Force d’action navale afin d’étendre leur horizon de détection et leurs capacités de surveillance de zone. Leur mise en œuvre, de même que l’étude portant sur l’élargissement de leur emploi sont désormais nécessaires afin de palier un manque à la fois capacitaire et tactique », a-t-il expliqué.

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