La MINUSMA va déployer une force de réaction rapide dans le centre du Mali
Pour le seconde fois en 15 jours, le camp de la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) installé à Tombouctou a une nouvelle fois été la cible de tirs de mortiers. Le bilan de cette attaque est moins élevé que la première, 4 Casques bleus et 3 soldats des Forces armées maliennes (FAMa) ayant été blessés.
Depuis quelques mois, les attaques, qu’elles soient le fait de jihadistes ou de groupes armés ayant d’autres motivations, se sont multipliés dans le centre de Mali. Aussi, lors d’un déplacement à Bamako, Jean-Pierre Lacroix, le nouveau chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, a annoncé qu’une force de réaction rapide, armée par des soldats sénégalais, y serait prochainement déployée.
« Nous attendons le déploiement prochain dans le centre (du Mali), par le Sénégal, d’une force d’intervention rapide pour faire face à la situation d’insécurité », a en effet déclaré M. Lacroix, le 17 mai, sans donner de précisions sur les moyens dont disposeront les Casques bleus sénégalais (notamment au niveau des hélicoptères, par exemple).
Cette force de réaction rapide, qui doit prendre ses quartiers à Mopti, aurait dû être fournie par l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) il y a déjà plusieurs semaines.
« Au regard de la situation sécuritaire », la MINUSMA « a un mandat robuste, mais il y a, malgré les efforts, un manque de capacités », a toutefois admis le diplomate français. « Nous avons bon espoir que, prochainement, un certain nombre de renforts arriveront, qui permettront de pallier ces manques », a-t-il ajouté.
Alors que ses effectifs théoriques ont été revus à la hausse et que son mandat a été adapté à la situation malienne, la MINUSMA peine toujours à trouver les moyens militaires qui lui font actuellement défaut. Un rapport publié en avril en a donné le détail. Il lui manque en effet des « des véhicules blindés de transport de troupes », des « hélicoptères d’attaque équipés de système de vision », ainsi que des « hélicoptères de manoeuvre » devant être basés à Tombouctou.
Photo : Casque Bleu du Benin (c) MINUSMA/Marco Dormino