La force Barkhane mobilisée pour retrouver une ressortissante française enlevée à Gao
En sa qualité de médecin nutritionniste, Sophie Pétronin dirigeait une association d’aide aux enfants mal nourris dans le nord du Mali. Très appréciée par la population, qui l’appelait « Maman Sophie », elle a été enlevée par des hommes armés à Gao, le 24 décembre et emmenée, selon les autorités locales, à bord d’un pick-up « kaki et sable » ne portant aucune plaque d’immatriculation.
Le rapt de cette femme de 67 ans a été confirmé le lendemain par les autorités françaises. Ces dernières ont assuré être en lien avec leurs homologues maliennes afin de « rechercher et libérer, le plus vite possible, notre compatriote. »
Bien évidemment, la force Barkane a été sollicitée pour tenter de retrouver Mme Pétronin, qui avait déjà failli être enlevée en 2012 par des jihadistes.
« Des soldats français de la force Barkhane participent activement aux recherches au côté des maliens », a en effet indiqué une source militaire française à l’AFP.
Pour le moment, une des hypothèses propables est que les ravisseurs attendent le moment favorable pour s’exfiltrer de Gao avec leur otage. C’est, en tout cas, ce que pense Seydou Traoré, le gouverneur de la région. Ce dernier, rapporte RFI, a même lancé un appel à la population pour que soit signalé le moindre fait suspevt.
« Il faudra que tout le monde s’engage aux côtés de nos forces pour nous aider à apporter un minimum de renseignements pour nous permettre de débusquer les ravisseurs et de retrouver madame Sophie saine et sauve. Ca s’est produit pendant la journée, et madame est connue. Gao est une région perméable, tout le monde connaît tout le monde. Et ces ravisseurs ne sont pas tombés du ciel. Celui qui constate un indice, il n’a qu’à nous le dire », a-t-il fait valoir.
D’après France24, les recherches ont aussi été élargies aux localités environnantes et un dispositif a été mis en place par les forces maliennes et les soldats français de Barkhane dans le nord du Mali, ce qui laisse supposer que les soupçons se portent sur le groupe Ansar Dine étant donné son implantation dans cette région.
En janvier dernier, al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué le rapt, à Tombouctou, de Béatrice Stockly, une suissesse qui avait enlevée une première fois par des jihadistes en 2012, avant d’être rapidement libérée contre le versement d’une rançon. Pour le moment, elle est toujours otage.