En cas de menace nucléaire, Séoul a un plan pour « éliminer » le chef du régime nord-coréen

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Peu importe ce que peut dire la communauté internationale au sujet de ses activites nucléaires et balistiques, la Corée du Nord s’en moque. Comme elle se moque des sanctions prises à son égard.

Après que son cinquième essai nucléaire, réalisé le 9 septembre, a été « fermement condamné » par le Conseil de sécurité des Nations unis, qui lui en outre promis de nouvelles sanctions, Pyongyang a continué comme si de rien n’était son programme balistique, en testant, le 20 septembre, et « avec succès », un nouveau et puissant moteur de fusée qui lui permettrait de se rapprocher de « son objectif de se doter de missiles balistiques intercontinentaux qui pourraient frapper le territoire américain », comme l’a souligné Chae Yeon-Seok, spécialiste des fusées à l’Institut pour la recherche aérospatiale de Corée.

Puis, quatre jours plus tard, à la tribune des Nations unies, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong-ho, a affirmé que Pyongyang continuera « de prendre des mesures pour renforcer ses forces armées nucléaires nationales en quantité et en qualité », après avoir rappelé la détermination de son pays à renforcer « de toutes ses forces » ses capacités de « dissuasion nucléaire. »

Avant lui, à la même tribune, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, avait dénoncé l’inefficacité des sanctions internationales contre la Corée du Nord et appelé la communauté internationale à trouver « de nouveaux moyens » pour stopper le programme nucléaire nord-coréen, estimant que « la menace a atteint désormais une ampleur tout à fait différente de ce qu’elle semblait être jusqu’à maintenant. »

Le chef du gouvernement nippon n’a pas précisé ce qu’il entendait par « nouveaux moyens ». Cependant, le ministre sud-coréen de la Défense, Han Min-koo, a évoqué une solution plutôt radicale.

Ainsi, rapporte CNN, ce dernier a indiqué, le 21 septembre, au Parlement sud-coréen, que Séoul a un « plan » pour « éliminer » Kim Jong-un, le chef du régime de Pyongyang, en cas de menace pressante. C’est la première fois qu’un responsable sud-coréen évoque officiellement une telle éventualité.

« Si la Corée du Sud se sent menacée, nous avons l’intention d’utiliser des missiles de précision pour cibler les installations de l’ennemi dans des zones stratégiques, ainsi que d’éliminer son leader », a en effet affirmé Han Min-koo. Mais cette option reste, a-t-il précisé, le « pire scénario ».

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