Afghanistan : Les règles d’engagement du contingent américain vont être assouplies

 

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Face aux difficultés éprouvées par l’armée nationale afghane (ANA) face aux taliban, qui ont gagné en influence dans le sud de l’Afghanistan, et en particulier dans la province du Helmand, le président Obama a décidé de donner davantage de latitude aux troupes américaines déployées dans le pays pour intervenir contre les insurgés.

Depuis la fin 2014, et l’arrêt de la mission de combat de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), l’activité du contingent américain, fort de 9.800 personnels, se limite à du conseil et à de l’assistance au profit de l’armée afghane. Aussi, il n’a pas vocation à intervenir directement contre les taliban, sauf si ses propres troupes sont en danger ou en dernier recours quand des forces afghanes se trouvent en grande difficulté, comme cela fut le cas, en septembre 2015, à Kunduz.

Cette posture va donc évoluer dans la mesure où les responsables militaires américains auront désormais « une latitude supplémentaire pour prendre des initiatives » contre les taliban, comme l’a indiqué Ashton Carter, le chef du Pentagone.

Les règles d’engagement pour fournir un appui aérien aux forces afghanes, qui ont perdu 5.000 hommes au combat en 2015, vont être assouplies et, à l’instar des forces spéciales, les militaires américains pourront donner leurs conseil au niveau des brigades de l’ANA, ce qui les aménera au plus près des combats, sans toutefois y participer.

Car il n’est pas question, a souligné un responsable du Pentagone, de donner « un chèque en blanc pour viser les taliban » étant donné qu’il ne s’agit pas de renvoyer les soldats américains en première ligne.

Cette évolution des règles d’engagement étaient réclamée depuis des semaines par les chefs militaires américains, inquiets devant les gains territoriaux des taliban. Quant aux effectifs, aucune décision n’a encore été prise sur le maintien éventuel à leur niveau actuel, alors que, normalement, ils devraient passer de 9.800 à 5.500 personnels d’ici au 1er janvier 2017.

Le président Barack Obama « attend de ses commandants militaires qu’ils lui fournissent leurs meilleurs avis de professionnels », a expliqué un responsable, qui a précise que « toute proposition » en ce sens devra « prendre en compte l’objectif de développer les capacités des forces de sécurité afghanes. »

Or, malgré les dizaines de milliards de dollars dépensés, ces dernières présentent encore de graves lacunes, que ce soit en matière de planification, de logistique, de soutien sanitaire et d’appui aérien.

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