Baltique : La marine américaine souhaite une normalisation avec la Russie

su24-20160415

En avril, dans la région de la Baltique, des navires et des avions américains ont été impliqués dans plusieurs incidents avec l’aviation russe, laquelle a été accusée, à Washington, d’avoir effectué des manoeuvres « dangereuses » et « non professionnelles ».

Ces dernières semaines, le destroyer USS Donald Cook, qui naviguait à 70 milles de l’enclave russe de Kaliningrad, a été survolé à basse altitude par des Su-24 « Fencer ». L’un d’eux a même simulé une attaque du navire américain.

Par la suite, des Su-27 Flanker russe ont intercepté à deux reprises un avion de renseignement RC-135U de l’US Air Force en effectuant, là aussi, des manoeuvres considérées comme dangereuses. Ce que Moscou a toutefois démenti.

Cependant, l’amiral John Richardson, le chef d’état-major de l’US Navy, n’a pas souhaité dramatiser outre mesure ces affaires. « Je ne crois pas que les Russes cherchent à provoquer un incident militaire grave », a-t-il en effet estimé, le 2 mai, lors d’un point presse du Pentagone.

Pour le chef de la marine américaine, les Russes « essaient de nous faire savoir qu’ils nous voient » et cherchent ainsi à « envoyer un signal » face à la présence de l’Otan en mer Baltique.

Cela étant, l’amiral Richardson a dit « espérer que nous allons pouvoir stopper ce genre d’activités », en précisant que Washington « recherchait une sorte de normalisation » avec Moscou pour éviter l’incident de trop.

Les aviateurs russes semblent s’inspirer de leurs anciens de l’époque soviétique. Seulement, en 1968, à force de jouer avec le feu, un Tu-16 Badger s’était écrasé après avoir survolé à basse altitude le porte-avions américain USS Essex, en mer de Norvège.

Suite à cela et à d’autres affaires, les États-Unis et l’URSS négocièrent pendant 4 ans un code de bonne conduite. Ce qui donna, en 1972, l’accord « INCSEA« , visant à prévenir les incidents en mer.

D’où le rappel de cet accord fait par l’amiral Richardson. « Nous continuons à plaider » pour l’application de cette « très bonne convention », a-t-il affirmé.

 

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]