Baltique : La marine américaine souhaite une normalisation avec la Russie
En avril, dans la région de la Baltique, des navires et des avions américains ont été impliqués dans plusieurs incidents avec l’aviation russe, laquelle a été accusée, à Washington, d’avoir effectué des manoeuvres « dangereuses » et « non professionnelles ».
Ces dernières semaines, le destroyer USS Donald Cook, qui naviguait à 70 milles de l’enclave russe de Kaliningrad, a été survolé à basse altitude par des Su-24 « Fencer ». L’un d’eux a même simulé une attaque du navire américain.
Par la suite, des Su-27 Flanker russe ont intercepté à deux reprises un avion de renseignement RC-135U de l’US Air Force en effectuant, là aussi, des manoeuvres considérées comme dangereuses. Ce que Moscou a toutefois démenti.
Cependant, l’amiral John Richardson, le chef d’état-major de l’US Navy, n’a pas souhaité dramatiser outre mesure ces affaires. « Je ne crois pas que les Russes cherchent à provoquer un incident militaire grave », a-t-il en effet estimé, le 2 mai, lors d’un point presse du Pentagone.
Pour le chef de la marine américaine, les Russes « essaient de nous faire savoir qu’ils nous voient » et cherchent ainsi à « envoyer un signal » face à la présence de l’Otan en mer Baltique.
Cela étant, l’amiral Richardson a dit « espérer que nous allons pouvoir stopper ce genre d’activités », en précisant que Washington « recherchait une sorte de normalisation » avec Moscou pour éviter l’incident de trop.
Les aviateurs russes semblent s’inspirer de leurs anciens de l’époque soviétique. Seulement, en 1968, à force de jouer avec le feu, un Tu-16 Badger s’était écrasé après avoir survolé à basse altitude le porte-avions américain USS Essex, en mer de Norvège.
Suite à cela et à d’autres affaires, les États-Unis et l’URSS négocièrent pendant 4 ans un code de bonne conduite. Ce qui donna, en 1972, l’accord « INCSEA« , visant à prévenir les incidents en mer.
D’où le rappel de cet accord fait par l’amiral Richardson. « Nous continuons à plaider » pour l’application de cette « très bonne convention », a-t-il affirmé.