La frégate multimissions « Provence » a intercepté un boutre chargé d’armes au large du Yémen
Le 17 mars, la frégate multimissions (FREMM) « Provence », actuellement en « déploiement de longue durée » (DLD) avant son admission au service actif, a intégré la Force opérationnelle combinée 150 (ou CTF-150), mise en place en 2002 pour des missions anti-terroristes et de lutte contre les trafics dans le golfe arabo-persique et l’océan Indien.
C’est ainsi que, trois jours seulement après avoir rejoint la CTF-150, la « Provence » a repéré un boutre au comportement jugé suspect au large de l’île de Socotra (Yémen), grâce à son hélicoptère embarqué NH-90 « Caïman ».
Une équipe de visite a donc été envoyée à bord de l’embarcation suspecte, qui, selon le colonel Gilles Jaron, le porte-parole de l’État-major des armées, n’aborait pas de pavillon.
Et la « pêche » a été bonne : la fouille effectuée à bord a permis de découvrir, cachés sous des filets de pêche, « plusieurs centaines de Kalachnikov (…) ainsi que quelques fusils de précision, des mitrailleuses et des missiles antichar ».
« Nous pensons que ce boutre allait très vraisemblement en direction de la Somalie », a expliqué le colonel Jaron. D’où sa saisie, en vertu de la résolution 2182 du conseil de sécurité des Nations-Unis, laquelle interdit le trafic d’armes vers le territoire somalien. Mais il n’est pas impossible non plus que cette cargaison ait été destinée aux rebelles houthis, actifs au Yémen.
Il s’agit de la seconde saisie importante d’armes effectuée par la CTF-150 en l’espace de quelques jours. Au début du mois, la frégate australienne HMAS Darwin a en effet intercepté un bateau de pêche transportant 1.989 fusils d’assaut de type AK-47 Kalachnikov, 100 lances-roquettes, 49 mitrailleuses PKM et 20 mortiers. Cette cargaison était, là-aussi, probablement destinée à la Somalie. Du moins, c’est ce qu’avait avancé la Royal Australian Navy (RAN) au moment de l’annonce de cette prise.
