Une frégate australienne a intercepté une importante cargaison d’armes sans doute destinée à la Somalie
Engagée au sein de la Force opérationnelle combinée 150 (ou CTF-150), créée en 2002 pour mener des opérations anti-terroristes et lutter contre les trafics, la frégate australienne HMAS Darwin a eu le flair d’intercepter, à 170 milles (313 km) au large d’Oman, le 6 mars, un bateau de pêche qui naviguait vers les côtes somaliennes.
En fait, il n’y avait pas de poisson dans les cales du navire en question, dont le pavillon et l’origine n’ont pas été précisés. En revanche, la pêche aura été miraculeuse pour l’équipage de la frégate australienne puisque ce dernier y a découvert 1.989 fusils d’assaut de type AK-47 Kalachnikov, 100 lances-roquettes, 49 mitrailleuses PKM et 20 mortiers.
« Les armes ont été saisies dans le cadre des sanctions des Nations unies qui autorisent l’interdiction en haute mer des armes illicites à destination de la Somalie », a expliqué le vice-amiral australien David Johnston, pour qui cette prises est « très importante ».
En effet, depuis 1992, la Somalie est soumise à un embargo sur les armes, qui n’a été que marginalement assoupli en 2013 afin de pouvoir équiper les forces de sécurité locales, aux prises avec les milices jihadistes shebab, liées à al-Qaïda.
La Royal Australian Navy n’a pas précisé les destinataires de cette cette cargaison d’armes. Si les combattants shebabs sont évidemment les premiers suspects, elle aurait pu également être livrée à un seigneur de guerre somalien ou encore à d’autres groupes armés opérant dans l’est de l’Afrique.
Quoi qu’il en soit, la zone allant de l’océan Indien à la mer Rouge est propice aux trafics. Elle est en effet située au carrefour des « routes de l’héroïne« , la drogue partant d’Afghanistan pour arriver dans la Corne de l’Afrique, avant de faire l’objet d’un trafic régional dont une partie finance des groupes terroristes.
