L’US Army sabre à nouveau ses effectifs

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En 2013, en raison des économies qui lui étaient demandées, l’US Army avait réduit ses effectifs de 80.000 personnels, ces derniers passant de 570.000 à 490.000 hommes. Dans le même temps, la dissolution de 12 brigades de combat (sur les 45 alors en ligne) fut annoncée.

Deux ans plus tard, et toujours pour des raisons budgétaires (plus précisément à cause des coupes automatiques dans les dépenses fédérales), l’US Army va devoir aller encore plus loin dans la déflation de ses effectifs. Cette fois, il s’agit de supprimer 40.000 postes militaires et 17.000 emplois civils d’ici 2018 pour une économie de 7 milliards de dollars sur 4 ans.

Au total, l’US Army aura perdu 21% de ses effectifs militaires depuis 2012 et retrouvera le format qui était le sien après l’attaque de Pearl Harbour, le 7 décembre 1941. Et ce ne sera sans doute pas fini si de nouvelles coupes bugdétaires automatiques venaient encore à s’appliquer : là, ce serait 30.000 postes supplémentaires qu’il faudrait encore supprimer.

Cette déflation de 40.000 hommes suppose de nouvelles restructurations. Si les unités implantées près de la zone Asie-Pacifique avaient pu être jusqu’à présent épargnées, ce ne sera plus le cas : des bases installées à Hawaï, dans l’État de Washington et en Alaska seront cette fois concernées. Mais le plus gros de l’effort sera supporté par les bases de Fort Hood (Texas) et de Fort Benning (Georgie).

A priori, l’US Army compte sur les départs « naturels » et volontaires pour atteindre ses objectifs. Ce qui suppose que le recrutement sera réduit. « Mais je pourrais avoir à regarder des capitaines, des majors [ndlr, commandants], des soldats dans les yeux pour leur dire que nous réduisons les forces et qu’il faut donc qu’ils quittent l’armée », a admis le général Randy George, chargé de mettre en oeuvre ce plan de déflation des effectifs. « Ce sont des choses difficiles, mais nous nous attendons à ce qu’elles arrivent », a-t-il ajouté.

En outre, le général George a confirmé le chiffre de 30.000 suppressions de plus en cas de reconduction des coupes budgétaires automatiques. Pour le coup, une US Army avec 420.000 soldats serait un « risque important », selon lui.

Pour les élus républicains du Congrès, qui contrôle les comités des Forces armées du Sénat et de la Chambre des représentants, ces suppressions d’effectifs sont un non-sens.

« Les gens qui croient que le monde est plus sûr, que nous pouvons faire avec des dépenses de défense réduites et 40.000 soldats en moins, prendont cela comme de bonnes nouvelles. Je ne suis pas de ceux-là », a déclaré Mac Thorberry, le président du « House Armed Services Committee ».

Pour le sénateur John McCain, avec l’instabilité mondiale actuelle et seulement 33% des brigades de combat prêtes à être déployées, cette réduction « n’a tout simplement aucun fondement stratégique ».

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