L’Otan veut améliorer sa « réactivité »

Réunis à Bruxelles le 3 juin, les ministres de la Défense de l’Otan ont convenu de maintenir, voire même de renforcer, les mesures de « réassurance » à prises à l’intention les pays d’Europe de l’Est membres de l’Alliance, inquiets des répercussions de la crise russo-ukrainienne.

Comme l’a précisé Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, cela passera par « davantage de patrouilles aériennes et maritimes et davantage d’exercices et d’entraînements ». Toutefois, le général américain Philippe Breedlove, le commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), a précisé, ce 4 juin  que toutes ces mesures prises pour soutenir les pays membres en Europe de l’Est « doivent être conformes à l’accord conclu en 1997 entre l’Otan et la Russie ».

Dans le même temps, il a également été décidé  » d’accroître les capacités, l’entraînement et la réactivité des forces de l’Alliance en prévision des implications à long terme de la crise ». Un plan d’action « réactivité » devra être soumis lors du prochain sommet de l’Alliance, au Pays de Galles, en septembre.

Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion, ce plan devra permettre d’améliorer « le niveau de réactivité de la Force de réaction de l’Otan » ainsi que les « moyens de renseignement et de connaissance de la situation » et à prépositionner « des équipements et des approvisionnements ». Enfin, il visera aussi à « axer davantage encore les exercices sur des défis de défense spécifiques ».

À l’initiative de l’Allemagne, une mesure destinée à développer les forces et les capacités nécessaires pour « relever les nouveaux défis de sécurité » via la coopération multinationale a été approuvée. Aucune précision supplémentaire n’a été donnée.

Il est aussi question d’améliorer « la réactivité du corps multinational Nord-Est en Pologne » (basé à Szczecin, ndlr), comme l’ont proposé les ministres allemand, polonais et danois. « Nous renforcerons ainsi notre capacité à faire face aux menaces et aux défis futurs dans la région. Et ce sera une contribution importante à notre défense collective « , a commenté M. Rasmussen.

Enfin, les ministres ont adopté une nouvelle politique de cyberdéfense, censée améliorer les « activités de formation et les exercices de l’Otan » en la matière et « imprimer une nouvel élan à la coopération avbec l’industrie ».

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