Optrolead a obtenu un contrat d’études amont pour une boule optronique de 4e génération
Malgré le marasme économique ambiant et les baisses des dépenses militaires en Europe et aux Etats-Unis, les groupes français Thales et Safran ont affiché de très bon résultats en 2013.
Ainsi, selon les chiffres diffusés cette semaine, Thales a vu son chiffre d’affaires s’élever à 14,19 milliards d’euros. Si ce montant est stable par rapport à l’année précédente (14,15 milliards en 2012), en revanche, le résultat net ajouté du groupe est en hausse de 13%, à 644 millions d’euros. En outre, les perspectives sont encourageantes, avec une augmentation de 7% des prises de commandes (à 14,17 milliards), notamment grâce aux pays dits émergents.
« En 2013, Thales affiche une amélioration sensible de sa rentabilité opérationnelle et une croissance très importante de ses prises de commandes dans les pays émergents. Ces résultats constituent une première étape très encourageante. Malgré un environnement durablement tendu sur les marchés occidentaux de défense, nous sommes confortés dans notre ambition de renouer avec la croissance rentable, en nous appuyant sur des efforts de compétitivité, sur une présence internationale renforcée et sur la mobilisation d’un ensemble unique de compétences », a fait valoir Jean-Bernard Lévy, le Pdg du groupe.
Le groupe Safran a fait encore mieux, avec un chiffre d’affaires de 14,7 milliards d’euros (+8,2%), un résutat net ajusté en hausse de 22% (1,193 milliards d’euros). Le carnet de commandes de l’équipementier (56,2 milliards) est notamment dopé par la demande des moteurs CFM56 (5.000 unités commandées) et LEAP (6.000 exemplaires), ce qui représente une part de marché de 70 % sur les futurs avions moyen-courriers. En revanche, les activités dans le domaine de la défense sont en recul, avec un chiffre d’affaires en baisse de 2,8%, à 1,2 milliard d’euros.
« Les cadences de production des moteurs CFM56 et des moteurs de forte puissance ont atteint de nouveaux records et la croissance des activités de services pour moteurs civils a dépassé nos attentes. Nos activités de Défense ont résisté en 2013, en partie grâce aux marchés d’exportation, le marché domestique restant soumis aux fortes contraintes pesant sur les budgets militaires. La performance de nos activités de Sécurité est contrastée, et nous avons pris les mesures nécessaires pour exploiter pleinement leur remarquable potentiel », a commenté Jean-Paul Herteman, le Pdg de Safran.
Par ailleurs, la présentation des résultats du groupe a été l’occasion de révéler qu’Optrolead, une entreprise détenue à parts égales par Safran et Thales, a obtenu de la part de la Direction générale de l’armement, à la fin de l’année 2013, un contrat d’études amont portant sur le développement d’une boule optronique de 4e génération ayant une capacité d’emport de capteurs accrue par rapport aux modèles Euroflir 350 et 410 qui équipent actuellement les hélicoptères et les drones des armées françaises.
Les « boules optroniques » concentrent en effet différents capteurs (comme plusieurs caméras, qu’elles soient thermiques, couleur HD, etc… Ainsi que des télémètres, désignateurs et des pointeurs lasers). Elles sont utilisées pour la surveillance, le suivi et la désignation de cibles. L’Euroflir 350, par exemple, en compte 4.
