L’armée de l’Air aura deux versions de l’avion ravitailleur A330 MRTT (MàJ)

Le dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN) a fixé le nombre d’avions ravitailleurs pour l’armée de l’Air à 12 unités contre 14 précédemment. Et la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 prévoit l’acquision de deux nouveaux appareils, qui seront, en l’occurrence, des A330 MRTT (Multi-Role Tanker Transport). Autrement dit, le remplacement des actuels C-135FR/KC-135R, acquis il y a près de 50 ans et dont le coût d’heure de vol est très élevé (23.000 euros), n’est pas pour tout de suite.

Cela étant, il est question d’aller vite. « Nous cherchons à obtenir ces deux premiers avions le plus rapidement possible, donc à limiter les travaux de développement », a ainsi indiqué le délégué général à l’armement, Laurent Collet-Billon, lors de la présentation du bilan 2013 de la DGA.

Seulement, les marges de manoeuvres financières étant ce qu’elles sont, l’armée de l’Air devrait disposer de deux versions de l’A330 MRTT, dont une que l’on pourrait qualifier de « low cost » (ou à bas coûts).

Ainsi, les deux premiers appareils attendus par l’armée de l’Air seront dépourvus de porte cargo (exit le chargement de palettes, donc) ainsi que de liaison de données de communications par satellite (Satcom). Par ailleurs, ils seront dotés d’une perche rigide (le « boom ») et de 2 nacelles sous voilure (à confirmer, cela dit), le tuyau souple devant prendre place sous le fuselage (le FRU, développé par Cobham) devant être abandonné. En outre, à la différence E3-F Awacs, les A330 MRTT de la première tranche ne seraient pas non plus « ravitaillables » en vol.

« Nous avons fait un choix pour des raisons budgétaires », a ainsi confié, selon Defense News, le général Denis Mercier, le chef d’état-major de l’armée de l’Air, en s’adressant à des journalistes. Mais qu’on se rassure, ces appareils seront « rétrofités » lors de la prochaine LPM, a-t-il précisé. Enfin, disons que cela le sera peut-être quand ce sera possible…

A moins de vouloir ouvrir les bases aériennes aux heures de bureau, le remplacement des avions ravitailleurs est un dossier essentiel. Car sans ce type d’appareils, la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire ne pourrait plus fonctionner et les capacités de projections des forces armées françaises seraient gravement atteintes.

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